Ancienne colonie portugaise, le pays est indépendant depuis le 25 juin 1975.
Le Président Nyusi (Frelimo) a été réélu le 15 octobre 2019
Après 16 années (1977-92) de guerre civile entre le Frelimo (Front de libération du Mozambique), d’obédience marxiste, au pouvoir, et la Renamo (Résistance nationale mozambicaine), soutenue par le régime d’apartheid sud-africain, les accords de paix de Rome (4 octobre 1992) ont ouvert une période de stabilité relative. Depuis, la vie politique est dominée par le Frelimo et deux partis d’opposition, la Renamo et le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM, né en 2009 d’une scission de la Renamo).
Les dernières élections générales se sont tenues le 15 octobre 2019 et le Président Nyusi (Frelimo) a été réélu avec plus de 73 % des suffrages, devant Ossufo Momade, chef de l’opposition (Renamo). Le résultat de l’élection présidentielle a été confirmé le 23 décembre 2019 par le Conseil constitutionnel et le Président investi le 15 janvier 2020.
Entamées en juin 2016, les négociations de paix (deux volets : décentralisation et questions militaires) ont abouti le 1er août 2019 à la signature par le président Nyusi et le leader de la Renamo, Ossufo Momade, d’un accord de cessation des hostilités (une trêve était déjà observée depuis fin 2016), suivi le 6 août 2019 par la signature de l’accord de paix et réconciliation. Cet accord de paix est le troisième depuis la fin de la guerre civile : les accords de 1992 et de 2014 avaient été dénoncés par la Renamo. L’Union européenne, membre du groupe de contact international (présidence : ambassadeur de Suisse, co-présidence : ambassadeur des États-Unis, ambassadeurs du Botswana, de Chine, de la Norvège, du Royaume-Uni, chef de la délégation de l’UE), et ses États membres, ont soutenu le processus de paix et soutiendront sa mise en œuvre (60 millions EUR prévus).
Depuis octobre 2017, le Mozambique est confronté au terrorisme islamique. Plusieurs centaines d’attaques pour un bilan de plus de 2500 personnes tuées et plus de 550 000 déplacés internes ont été menées dans le Nord du pays (provinces de Nampula et de Cabo Delgado) par un groupe mozambicain surnommé par la population locale « Al-Shabaab ».