L’éducation nationale égyptienne va- t- elle limiter certains versets du Coran aux manuels de religion et de les retirer de toutes les autres matières ?
Sommes nous à la veille d’une séparation de l’église et de l’état en Egypte ?
En Egypte la rentrée scolaire a lieu à partir de fin septembre, après de grandes vacances durant les mois chauds de juin, juillet et août. Il n’existe pas d’école maternelle publique, les cycles sont le primaire (6/12 ans), le préparatoire (12/15 ans) et le secondaire (15/18 ans).
Plusieurs médias depuis février 2021 annoncent que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi souhaite que les versets coraniques soient limités uniquement aux cours sur la religion et qu’ils soient retirés des manuels pour toutes les autres matières.
De même, le ministre de l’Éducation va inclure des informations et des cours sur l’histoire chrétienne dans les programmes et envisage même de suspendre l’enseignement de la religion islamique en tant que matière distincte.
Le surprenant président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui d’habitude se fait remarquer par sa lutte contre l’islamisme d’une manière violente vient d’ajouter une nouvelle facette à son personnage, utilisant l’enseignement pour combattre au fond toute forme d’extrémisme.
J’attire l’attention sur un article paru dans le média FILD, l’édito de Roland Lombardi, « Egypte la lutte contre l’extrémisme passe par l’éducation » qui illustre ce sujet.
Nous verrons donc fin septembre si le discours d’al Sissi est un effet de communication ou un pas réel vers la séparation de l’église et de l’état en Egypte.