Le magazine d’informations digitales GlobalGeoNews change de nom et devient Fild. Ce nouveau média, Fild, s’inscrit dans la lignée des magazines de grand reportage et de décryptage, à la croisée des chemins entre Newsweek, Le Figaro Magazine et National Geographic. Retrouvez l’entretien d’Emmanuel Razavi, directeur de la rédaction de FILD.
L’information de terrain est nécessaire à la démocratie
Le magazine d’informations digitales GlobalGeoNews change de nom et devient Fild. Un titre plus court pour un contenu plus fort, fait de grands reportages vidéo ou écrits, d’interviews et d’analyses de terrain.
Faisant la part belle à l’info de terrain, Fild s’inscrit dans la lignée des magazines de grand reportage et de décryptage, à la croisée des chemins entre Newsweek, Le Figaro Magazine et National Geographic.
Unique dans le monde des médias français, la rédaction a misé sur une équipe de reporters internationaux dont plusieurs ont reçu les plus grandes distinctions journalistiques, mais aussi sur des chercheurs et des scientifiques de terrain renommés pour leurs travaux. Entretien avec Emmanuel Razavi, grand reporter et directeur de la Rédaction de FILD.
Votre site GlobalGeoNews, qui a remporté un large succès, change de nom et devient FILD. Pourquoi ?
Emmanuel Razavi : Notre audience a augmenté de façon considérable, ce qui nous obligeait à produire plus de grands reportages et d’enquêtes. On a donc opté pour une nouvelle présentation, plus magazine, plus dynamique, ainsi que pour un nouveau nom auquel nous pensions depuis un an.
FILD c’est en fait l’acronyme de « Field – ou free – Information leads Democracy ». Autrement dit, l’information de terrain est nécessaire à la démocratie, mais on peut aussi le traduire par information libre, donc indépendante. Fild, c’est l’info issue du terrain. C’est un nom qui correspond à ce que nous sommes. L’équipe reste bien sûr la même, avec ses grands reporters et ses analystes de terrain.
Fild, c’est un magazine digital d’actualités et de grands reportages, très tendance car il offre un contenu de haute qualité, composé de grands reportages, d’interviews et d’analyses. Vos journalistes ont reçu plusieurs distinctions internationales. Qu’est-ce qui fait le succès du type de journalisme que vous pratiquez ?
D’abord, le fait de réunir des grands reporters internationaux et des chercheurs indépendants qui sont sur le terrain. Ensuite, le choix de parler du monde réel, sans tabou, sans idéologie et de nommer les choses par leur nom. Nous ne sommes pas des suiveurs, comme la plupart des journaux qui reprennent des infos de l’AFP et n’envoient plus de reporters sur le terrain en dehors de Paris faute de moyens. Nous, nous nous intéressons autant au Pakistan ou aux États-Unis qu’à ce qui se passe en Lozère ou en Côte d’Or. Nous racontons ce que nous voyons, en prenant le temps de mener nos enquêtes et de vérifier les informations, parfois sur plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Nous donnons la parole à chacun, inconnus ou personnalités célèbres, en traitant de sujets de fond. Nous sommes une alternative à l’info mainstream. De fait, les gens qui nous lisent ou regardent nos grands reportages vidéo nous expliquent qu’ils aiment notre façon de parler du monde réel, comme notre ton, simple. Nous sommes un magazine utile à la compréhension des grands enjeux de ce monde, et bien sûr de la France.
FILD, s’inscrit dans la tradition des grands magazines. Quels modèles vous ont inspiré ?
Le Figaro magazine, NewsWeek ou National Geographic font sans doute partie de nos références en matière de grand reportage. Mais nous avons notre propre ton, et une identité bien distincte. Nous sommes à part car nous sommes indépendants, Nous avons réussi le pari d’être ancrés dans les territoires partout à travers le monde et de faire intervenir en même temps des grands reporters et des intellectuels de haut niveau tout en étant très accessibles au grand public, car notre ton est simple, à la portée de tous. Nous donnons aussi une place importante à l’image de qualité. En fait ce qui nous inspire avec Peggy Porquet, la rédactrice en chef du site, c’est la rencontre entre l’expérience de terrain et la pensée, la parole simple et l’image de qualité. Les plus grands reporters, photographes et cameramen travaillent avec nous pour vous faire découvrir le monde réel. FILD, c’est un magazine digital composé de reporters au service d’un public exigeant, qui veut de la qualité et de l’information vérifiée.
Par la qualité de votre magazine, mais aussi par la diversité des sujets que vous abordez, vous êtes uniques dans l’univers de la presse d’actualités. Quel est votre positionnement ?
Au sein de notre rédaction, il y a une dizaine de nationalités différentes, des gens issus de toutes les confessions, de langues et d’opinions politiques variées. Cette diversité contribue à notre richesse éditoriale. Comme je l’ai dit, nous sommes totalement indépendants. Notre positionnement consiste ainsi à pouvoir aborder tous les sujets quels que soient les points de vue, pourvu que cela soit fondé, vérifié et argumenté. Notre job est de faire du reportage de terrain, de parler de la société telle qu’elle est, et de nommer les choses par leur nom. Parlant du réel, nous allons de fait à l’encontre de la pensée unique et bousculons les idées reçues. Par exemple, lorsque nous parlons d’environnement ou de recherche médicale, nous nous adressons à des scientifiques de terrain qui ont fait leurs preuves. Pas à des sachant tenus par des lobbys. Il en va de même lorsque nous parlons du communautarisme. Lorsque nous abordons un tel sujet, complexe, c’est en nous appuyant sur une enquête de terrain, des témoignages vérifiés et des faits.
Vous êtes l’antithèse d’un Mediapart ?
Il n’y a aucune comparaison possible entre Mediapart et nous. D’abord parce que nous sommes un magazine digital et non un quotidien. Ensuite, Peggy Porquet, notre rédactrice en chef, donne une large place à l’image et au grand reportage vidéo. Enfin, nos reporters couvrent autant la France que l’international en allant sur le terrain. Nous avons aussi une identité qui nous est propre, avec un contenu unique. Notre ligne éditoriale se veut en fait à la hauteur des enjeux d’un monde en pleine mutation, nous ne pratiquons donc pas un journalisme militant, même si nous défendons certaines valeurs – à commencer par la liberté d’expression, l’égalité entre hommes et femmes – et que nous dénonçons toutes les formes d’extrémismes. Nous prenons aussi un temps long pour enquêter en toute indépendance, et pour vérifier l’information. Qu’il s’agisse de reportages chez les Sioux des États-Unis, sur les Djihadistes en Libye ou de sujets de proximité sur l’artisanat français, sur des sports extrêmes, voire sur les nouveaux comportements sexuels des Français, nos équipes de reporters se donnent le temps de comprendre l’environnement de leurs interlocuteurs, de passer du temps avec eux, avec le souci de restituer la réalité, en donnant la parole à tous les témoins. FILD, c’est le retour à l’information de terrain, mais aussi à l’exigence des faits.
Pourquoi avez-vous choisi le modèle d’abonnement ?
Le site sera en accès libre durant les quinze prochains jours pour permettre aux internautes de la découvrir.
Ensuite, une partie de notre contenu restera gratuite, une autre sera payante, mais à un prix très bas.
Il faut comprendre que l’information indépendante a un coût. Que ce soit en Europe ou sur des terrains de guerre à l’autre bout du monde, nous diffusons en effet des reportages exclusifs, qui nécessitent la collaboration d’une soixantaine de journalistes professionnels. L’abonnement sert à financer leurs enquêtes et leurs grands reportages – déplacements, assurances, caméras – certains de leurs reportages se faisant parfois au péril de leur vie ou de pressions. S’abonner, c’est s’engager auprès de nos reporters, en faveur d’une information de qualité, libre et indépendante. Une information au service du public.
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