Aux premier et deuxième trimestre, la baisse du chômage au sens du BIT était « en trompe-l’oeil ». Du fait du confinement, un grand nombre de personnes sans emploi, même souhaitant travailler, n’avaient notamment pas effectué de démarche de recherche active d’emploi et donc ne vérifiaient pas les critères du BIT pour être comptabilisées comme chômeurs.
9,0 % de la population active au chômage
Au troisième trimestre 2020, le nombre de chômeurs au sens du BIT atteint 2,7 millions de personnes en France (hors Mayotte), en hausse de 628 000 personnes. Sur le trimestre, le taux de chômage au sens du BIT bondit de 1,9 point, à 9,0 % de la population active, après une baisse de 0,7 point le trimestre précédent. Il se situe 0,9 point au-dessus de son niveau d’avant crise sanitaire au quatrième trimestre 2019.
Aux premier et deuxième trimestre, la baisse du chômage au sens du BIT était « en trompe-l’oeil ». Du fait du confinement, un grand nombre de personnes sans emploi, même souhaitant travailler, n’avaient notamment pas effectué de démarche de recherche active d’emploi et donc ne vérifiaient pas les critères du BIT pour être comptabilisées comme chômeurs.
Le troisième trimestre marque un retour à la normale concernant les comportements de recherche et enregistre, de ce fait, une forte augmentation du chômage. Le rebond du chômage sur le trimestre est d’une ampleur inédite depuis que l’Insee le mesure (1975) mais est en partie mécanique, par contrecoup de la baisse en trompe-l’œil liée au confinement. Sa hausse par rapport à fin 2019 ou sur un an (+0,6 point) témoigne bien toutefois d’une nette dégradation du marché du travail.
La hausse du taux de chômage est plus prononcée pour les 25-49 ans (+2,1 points) et les 50 ans et plus (+1,7 point) que chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+0,9 point). Mais le taux de chômage des jeunes avait déjà augmenté au trimestre précédent, contrairement à celui de leurs aînés. Au total, sur un an, le taux de chômage progresse davantage pour les jeunes (+2,6 points) que pour les autres classes d’âge.
Le taux de chômage des femmes avait plus fortement baissé au premier semestre (–1,2 point) que celui des hommes (–0,8 point). Il rebondit plus fortement pour les femmes au troisième trimestre si bien qu’au total, les taux de chômage des hommes et des femmes sont à nouveau quasiment égaux au troisième trimestre, comme c’était le cas avant-crise.
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L’emploi salarié chute en France et revient au niveau de mars 2017