Les Frères musulmans et les forces d’opposition à al Sissi n’ont pas perdu l’espoir de renverser le président égyptien.
La répression ne suffira pas
La pauvreté galopante en Égypte est le plus grand échec de l’ancien maréchal, élu président de l’Égypte en 2014 puis en 2018.
Afin de conforter son pouvoir, il vient de limiter la possibilité donnée aux militaires de se présenter à des élections.
En avril 2019, une réforme avait – déjà – renforcé le pouvoir du chef de l’État : une révision constitutionnelle, adoptée par référendum, avait autorisé Abdel Fattah al-Sissi à se présenter à un troisième mandat et sans doute d’autres…
En utilisant la pandémie du Covid-19, le président Égyptien, comme dans d’autres pays au monde, s’est octroyé tous les pouvoirs possibles pour maîtriser toute espèce d’opposition.
Mais la pauvreté s’étend. Cette dernière année, le taux de pauvreté repart à la hausse pour atteindre des records, avec plus d’un tiers de la population vivant désormais avec moins de 1,53 dollar par jour.
L’échec économique flagrant, les prises de positions internationales en particulier en Libye ont donné espoir à ceux qui veulent faire tomber Al Sissi. Et voila que malgré une répression sans faille, une partie du peuple égyptien se met en mouvement et manifeste. Depuis samedi, une série d’appels redonnent des couleurs révolutionnaires aux réseaux sociaux égyptiens, réveillant les espoirs déçus des grandes mobilisations de 2011.
Les Frères musulmans, soutenus par la Turquie et le Qatar, et les forces d’opposition à al Sissi vont- ils réussir à déstabiliser le maréchal devenu président ? Probablement un nouveau bain de sang se prépare et frappera à nouveau ce pays qui rêve de jours meilleurs.