Après la bataille des Gilets jaunes et des retraites, en pleine crise sanitaire, Emmanuel Macron et la France n’ont pas besoin d’un troisième round !
La provocation engendre la violence
Lorsqu’on parle des violences on imagine toujours des crimes de sang voire des incivilités qui vous pourrissent la vie.
Il existe d’autres types de violences comme un licenciement qui parfois vous expédie en pauvreté pour de nombreuses années, détruisant votre couple et parfois même se terminant par un suicide.
Les propos tenus par le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui a réitéré mercredi 26 août son appel à rouvrir le débat sur le temps de travail, après avoir déjà suscité un tollé en évoquant ce sujet durant le confinement, rassemble fort à une provocation au moment où tant de salariés se sentent menacés à cause de la crise sanitaire.
« Je pense qu’il faudra rouvrir le débat » lorsque reprendront les négociations sur la réforme des retraites, c’est-à-dire « pas maintenant », mais « pas non plus en 2022 », a-t-il affirmé en ouverture de l’université d’été du Medef à l’hippodrome de Longchamp.
A la liberté de provocation, répond la liberté d’objection disait Bernard Pivot. Il faut aller plus loin car la provocation du Medef sur le temps de travail pourrait bien venir nourrir la violence contre toute forme d’institution et en particulier les entreprises car bon nombre d’entre elles viennent de bénéficier sous différentes formes de l’argent public.
Or, la provocation peut engendrer la violence. Après la bataille des Gilets jaunes et des retraites, en pleine crise sanitaire, Emmanuel Macron et la France n’ont pas besoin d’un troisième round car tout pourrait s’effondrer et venir nourrir ceux qui attendent l’effondrement des systèmes.
Geoffroy Roux de Bézieux ferait bien de s’inquiéter de l’évolution des entreprises dans un système capitaliste qui puise sans vergogne dans les fonds publics. A terme on peut s’interroger, s’il ne vaut pas mieux créer des entreprises nationales au service des citoyens français.