Les lois contre les musulmans se succèdent en Inde, à l’initiative du premier ministre Narendra Modi, une volonté politique de favoriser la majorité hindoue.
La politique du pire
Depuis dimanche, les habitants d’un quartier musulman de New Delhi font face à des nationalistes hindous, on dénombre une vingtaine de morts et plus de 200 blessés.
Une loi qui discrimine une fois de plus les musulmans résidants en Inde est à l’origine de cet embrasement, elle facilite l’attribution de la citoyenneté aux réfugiés alors qu’elle exclue les musulmans.
Certes, Narendra Modi a appelé mercredi au calme, mais dans les faits c’est un pompier pyromane. Commerces mis à feu, drapeau hindou hissé sur une mosquée, corans brûlés, émeutiers armés de pierres, de sabres et parfois de pistolets, sèment le chaos et la terreur depuis dimanche.
Il est fort à craindre que parmi la minorité musulmane qu’un scénario de jihadisation se développe en Inde.
Narendra Modi pratique la politique du pire pour assurer son avenir politique. Il devra à terme gérer une autre conséquence, la présence de nombreux indiens dans les pays du Golfe.