Le président de la République française ne prend pas les français pour des idiots, il les ignore, et applique le plan de démantèlement de la Sécurité sociale dont font partie les retraites.
Après l’appauvrissement des hôpitaux, l’étatisation de la retraite
Emmanuel Macron, président de la république française, s’est approprié le pouvoir en utilisant les failles des deux blocs qui dirigent la France depuis des décennies. Droite et gauche atteints par la corruption et pilotés par le patronat français qui fait un chantage à l’emploi et demande une baisse des cotisations et de la fiscalité qui atteint désormais 140 milliards par an. Un patronat qui depuis longtemps vise la manne financière que représente la Sécurité Sociale y compris les retraites, en France.
Après l’appauvrissement des hôpitaux qui à terme seront privatisés voici le temps de l’étatisation du système des retraites avant sa capitalisation à moyen terme.
Le marché des retraites représente un pactole de 325 milliards d’euros, une convoitise qui fait saliver plus d’un capitaliste en France et à l’étranger.
L’évolution du système de retraite français va devenir dans le futur un cas d’école pour les enseignants en communication.
Le plan machiavélique, mise en place par Emmanuel Macron et ses collaborateurs, présentés souvent comme des « amateurs », a été savamment réfléchi et se déroule tel que prévu. L’objectif premier est l’étatisation dans un système financier unique, pour ouvrir à moyen terme tout ou partie à la capitalisation.
La première étape a duré près de deux ans, une concertation avec café, jus de fruits et croissanterie. Il en sort un rapport qui sert de support aux choix uniquement gouvernementaux.
Le deuxième temps accélération du processus et utilisation de l’âge pivot pour détourner l’attention et permettre aux syndicats proches du gouvernent de rentrer dans une hypothétique négociation sur le financement.
Troisième étape passage rapide devant les assemblées et utilisation de nombreuses ordonnances pour mettre en œuvre les deux projets de lois. Les députés LREM sont priés de serrer les rangs. Il est fort probable que le patronat demande à certains députés LR de soutenir le gouvernement notamment depuis que l’âge de 65 ans est devenu la référence pour une retraite complète.
Quatrième étape, création dés décembre 2020 de la CNRU en lieu et place de la CNAV et intégration de toutes les caisses de retraite avec leurs déficits mais surtout leurs avoirs. En macro-économie l’état va récupérer les 150 milliards de réserves des caisses de retraites, ce qui permettra d’annoncer une baisse de la dette globale du pays.
Bien sur la lutte syndicale qui mobilise des millions de personnes par intermittence a obligé à la marge à certaines concessions, mais n’oublions pas que dans un futur proche, la CNRU aura tout pouvoir pour modifier dans le sens de ses intérêts ce qui aura été concédé.
Le conseil d’administration où seront présents les syndicats, patronat, agriculteurs et indépendants n’aura qu’une voix consultative.
Dire que le président français et son premier ministre ne prennent pas les français pour des idiots n’est pas totalement exact.
Un seul exemple permet d’y voir clair, la valeur du point indexé sur les salaires. On nous dit que cela sera inscrit dans la loi, et alors dira le directeur général de la CNRU, « je dois veiller à l’équilibre du régime universel par points » !
Rien de nouveau puisque en 2020, les pensions inférieures à un seuil fixé à 2 000 € seront revalorisées de 1 %. Celles supérieures à ce seuil seront revalorisées de 0,3 % pour une inflation possible à 1.3 %. Pourquoi le gouvernement ferait ce qu’il ne fait pas aujourd’hui.
Sincèrement qui est assez sot pour croire le machiavélique monsieur Macron ?