La sécurité du président français Emmanuel Macron est-elle à la hauteur de la situation compte tenu de la dégradation des rapports sociaux et politiques en France ?
Trente-deux mois plus tard la France en ébullition
Depuis mai 2017 Emmanuel Macron est devenu le président de la République française. Une bonne partie de ses électeurs du deuxième tour ont voté pour lui pour empêcher Marine Le Pen d’accéder au pouvoir. Qui a réellement lu son programme avant de voter au deuxième tour ?
La France découvre un gouvernement composé d’un puzzle d’hommes et de femmes politiques venus de tous bords et un premier ministre, homme politique de second plan, ancien maire du Havre. Une grande partie des députés sont nouveaux venus à la politique.
Les français découvrent un jeune président connaissant peu la France, aux phrases assassines et à l’entourage surprenant comme l’affaire Benalla.
Un président qui a du mal à tenir ses associés dans la gestion du pays. De nombreux ministres démissionnent comme Gérard Collomb, Nicolas Hulot, François Bayrou, Laura Flessel, De Rugy… D’autres se lancent dans des batailles municipales comme à Paris Griveaux face à Villani ou à Biarritz le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume face le secrétaire d’Etat au Tourisme et au commerce extérieur Jean-Baptiste Lemoyne qui se présente sur la liste du maire sortant MoDem Michel Veunac.
Dés les premières semaines de son mandat Macron se voit octroyé une étiquette de président des riches avec la suppression de l’ISF et la diminution de 5 euros des APL.
Son action pour détricoter le droit social français pour répondre aux sollicitation du Medef et son approche punitive de l’écologie avec la taxe sur les carburants fait naître le mouvement des gilets jaunes qui manifeste tous les samedis depuis le 17 novembre 2018 par crainte d’un déclassement social.
Enfin depuis le 5 décembre 2019, en plus des gilets jaunes, les organisations syndicales et des mouvements politiques, en particulier d’extrême gauche, luttent contre la réforme des retraites qui devrait conduire globalement à un appauvrissement de nombreux retraités, créer une caste de 300 000 supers cadres et nous conduire sur les sentiers de la capitalisation.
A mi-mandat, le président Macron agglomère un fort mécontentement parfois allant jusqu’à la haine. La macronie ne tient que par Emmanuel Macron, il devient donc une véritable cible dans un contexte français dés plus dangereux.
La dégradation dans l’opinion publique de l’image des forces de l’ordre utilisées pour mâter le mouvement des gilets jaunes a fait d’immense dégâts. La tournure que prend le combat contre la réforme par points, voulue par Macron et le gouvernement, est dans l’impasse sociale. Le passage en force politique devrait conduire la France en zone périlleuse.
Il est à craindre désormais que devant l’impasse sociale et politique, des forces d’extrême gauche et ou libertaire, voire d’extrême droite, décident de déstabiliser la France par le terrorisme comme au temps des années de plomb.
L’incident de vendredi soir devant le Théâtre des Bouffes du Nord à Paris a montré qu’une trentaine d’individus a presque déstabilisé le service d’ordre présidentiel. On peut donc raisonnablement s’interroger si la sécurité du président français Emmanuel Macron est à la hauteur de la situation ?