Le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier indiquait il y a quelques jours que chaque année les entreprises privées bénéficient de 140 milliards d’euros d’aides soit la moitié des dépenses consacrées aux retraites en France.
Un pognon de dingue pour les entreprises
Voici ce que déclarait Yves Veyrier le secrétaire général de Force ouvrière : « … le gouvernement ne cesse de brandir les 14 points de PIB que représentent les dépenses pour les retraites. Je veux rappeler que les aides publiques pour les entreprises, qui sont censées favoriser l’emploi, représentent 140 milliards d’euros chaque année. Je pense que l’on pourrait travailler à l’évaluation et la mise sous condition, et peut être une réorientation de ces aides publiques et allègements de cotisations qui pourraient être plus efficaces, surtout lorsqu’elles concernent les entreprises multinationales cotées en bourse. Elles pourraient être réorientées en faveur de l’équilibre des systèmes de protection sociale sous la forme d’une hausse des contributions ».
Ces aides peuvent prendre la forme d’exonérations de cotisations sociales, de taux de TVA réduits, de crédits d’impôts ou encore d’aides à la création ou à l’implantation d’entreprises, venant grever les finances de l’État et des collectivités locales.
L’un des derniers rapports sur le sujet, réalisé en 2013 par Jean-Jacques Queyranne, ancien président de la région Rhône-Alpes, recensait « 110 milliards d’euros de dépenses publiques (budgétaires et fiscales) [pouvant] être considérées, dans un sens très large, comme étant des interventions en faveur des acteurs économiques ».
Depuis le CICE est passé par là et le montant des aides s’emballe.