Les politiciens au pouvoir ont fait disparaitre l’espoir d’un futur pour le peuple libanais.
Le dégagisme frappe aussi le Liban
Des milliers de Libanais manifestent depuis trois jours consécutifs, à travers tout le pays, contre les responsables politiques et la crise économique. Certains réclament la démission du gouvernement, voire celle du chef de l’État Michel Aoun. Le Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé hier qu’il donnait un délai de 72h aux membres du gouvernement pour avaliser les réformes prévues, à défaut de quoi, il a laissé entendre qu’il pourrait démissionner.
Exaspérés par l’annonce, jeudi soir, par le gouvernement de coalition dirigé par Saad Hariri, que de nouvelles taxes étaient en préparation – sur les appels WhatsApp, les cigarettes ou l’essence –, des Libanais se sont retrouvés dans le centre-ville de Beyrouth, à deux pas du siège du gouvernement et du Parlement, ceinturés par un important dispositif de sécurité. Le garde du corps d’un ministre a tiré en l’air pour repousser les manifestants qui bloquaient le convoi, avant d’être mis au pas par le politicien.
Depuis ce matin, l’Arabie saoudite évacue ses ressortissants du Liban.