Peut-on changer l’état d’esprit des patrons qataris et des autres profiteurs étrangers qui profitent des lois de ce pays pour exploiter les migrants travaillant au Qatar ?
Les annonces du Qatar ou l’art de l’enfumage
En avril 2014 nous écrivions : Un défenseur du système du Kafala, Yousuf Ahmed Al Zaman explique que le système de parrainage (kafala) a prouvé son efficacité tout au long de la décennie passée en créant une stabilité pour les entreprises. Il souhaite créer un système qui impliquerait le ministère de l’intérieur pour trancher entre l’employeur et l’expatrié, lorsque celui-ci, l’expatrié, souhaite quitter l’employeur ou le pays. Sa proposition est pire que l’existant, c’est de la poudre aux yeux. Tout le monde sait qu’il faudrait embaucher des milliers de fonctionnaires pour faire face à ce système. C’est une embrouille pour ne pas abolir le Kafala.
En octobre 2015, l’émir du Qatar demandait un peu de temps avant de commencer l’évolution des textes concernant la Kafala.
En décembre 2016, nous vous informions en indiquant : Qui est assez naïf pour croire que le Qatar allait modifier favorablement le droit du travail pour les expatriés ? La loi 21-2015 risque de mécontenter tant les salariés que les employeurs L’instabilité de son application demeure un vrai problème car le Qatar n’a pas les moyens de son ambition.
Novembre 2017, l’OIT, organisation internationale, va cogérer avec les autorités qatariennes la mise en place des lois sur l’évolution de la Kafala et du droit du travail en général.
En septembre 2018, une nouvelle loi en date du 4 septembre devrait permettre à une grande majorité des travailleurs expatriés au Qatar de pouvoir quitter le territoire sans aucun accord préalable mettant fin à l’EXIT PERMIT.
En octobre 2019, il y a quelques heures, un communiqué de l’AFP, annonce encore des modifications pour abolir pour tous cette terrible Kafala, déjà annoncée pourtant comme supprimée par les supporters du Qatar.
La prudence reste de rigueur car voila plus de 5 ans qu’on annonce sa fin sans que cela soit réel.
Compte tenu du désastre des jeux de Doha 2019, en matière d’athlétisme, et de l’impact que cela peut avoir sur la Coupe 2022 de football au Qatar, les dirigeants de ce pays étaient contraints de faire encore quelques annonces pour détourner l’attention. En général ils parlent de la fin de la Kafala et/ou de l’arrivée d’un joueur ou un technicien important au PSG, enfumage que les qataris maîtrisent à perfection.
Al Zaman est un avocat ayant pignon sur rue est celui qui avec un juge complaisant a mis un travel ban perpétuel, un peu comme une fatwa sur mon dos. Pas étonnant qu’il aime la kafala, ca rapporte.
Il a aussi mis une interdiction sur Al Awartani, kafala akbar