Le président yéménite Mansour Hadi fracture son pays, rejeté par les Houthis, il a livré son pays à une coalition hétéroclite, il est désormais combattu par les yéménites de ses propres rangs qui souhaitent l’indépendance du Yémen Sud.
Les séparatistes prennent le palais présidentiel à Aden
Alors que le nord du Yémen est dans les mains des Houthis, le sud résistait notamment grâce à l’aide de la coalition conduite par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et quelques pays proches des saoudiens.
Or, voici que des séparatistes, au sein des forces yéménites sous le commandement du président Hadi, après des combats acharnés causant plusieurs dizaines de morts et blessés, viennent de prendre le palais présidentiel à Aden et réclament l’indépendance du Yémen Sud comme avant 1990.
Ces séparatistes seraient soutenus par les Emirats arabes unis qui prennent de plus en plus de distances avec les saoudiens.
Certes le président Hadi n’était pas physiquement à Aden, la capitale du Yémen qui n’est pas sous la tutelle des Houthis, mais cette fracture supplémentaire au sein de ses forces armées peut lui être fatale.
Ce matin c’est le chaos dans les rangs du président Hadi et en Arabie saoudite. Les saoudiens doivent impérativement prendre une initiative, clarifier la situation avec les Emirats arabes unis et s’interroger sérieusement sur le devenir du président Hadi incapable de rassembler même dans ses propres rangs.
Laisser la situation pourrir mettrait les saoudiens dans une posture insoutenable au sein de la force de coalition et au niveau mondial.
Ce matin sur Tweeter : Les forces de transition soutenues par les Émirats Arabes Unis avancent à Aden. Les forces saoudiennes quittent le palais Al-Mashiek alors que les affrontements se rapprochent du palais présidentiel
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