Les banques allemandes ne se sont toujours pas remises de la crise financière de 2008 à l’exemple de Deutsche Bank, ce qui les conduit à de profondes restructurations. HBJ, ancien premier ministre du Qatar, actionnaire de DB, impacté.
D’importantes suppressions d’emplois dans le secteur bancaire allemands
En 2016, Deutsche Bank avait d’ailleurs été qualifiée de « source majeure de risque » par le Fonds monétaire international (FMI). Or après avoir supprimé plus de 6 000 emplois entre 2018 et 2019, la banque allemande annonce vouloir réduire ses effectifs de 18 000 salariés d’ici 2022.
Pour les actionnaires de la banque allemande dont le qatari HBJ qui détient un peu moins de 5 % des actions, c’est encore une année sans dividendes. Après 3 ans de pertes la DB avait versé en 2018, un petit dividende mais le plan social annoncé devrait couter dans l’immédiat plus de 3 milliards d’euros engendrant ainsi encore des pertes globales.
Ce plan est celui de la dernière chance pour Deutsche Bank, un peu plus de deux mois après l’échec des négociations en vue d’une fusion avec sa concurrente, également en difficulté, Commerzbank.
C’est avant tout un changement de stratégie tant géographique que sectoriel qui se prépare pour DB. En effet le rêve américain s’est transformé en cauchemar avec des investissements hasardeux et des procès sans fin. Tout comme Volkswagen dans l’automobile le prix à payer se compte en milliards et a déstabilisé la banque allemande. Il est urgent de se recentrer sur l’Europe et l’Allemagne et revenir à des activités moins risquées.
Le secteur bancaire allemand se porte mal, rien qu’en 2018 ce sont 32 000 emplois qui ont été détruits. Les salariés paient l’aveuglement et la suffisance de quelques dirigeants.
Deutsche Bank a vu sa capitalisation boursière divisée par quatre en quatre ans, ce qui en fait une proie potentielle. Elle valait un peu moins de 15 milliards d’euros vendredi.