La façon dont le président américain a consolidé la présence du saoudien MBS, lors du sommet du G20 au Japon et l’arrivée d’avions furtifs américains sur la base d’Al Udeid au Qatar, devrait interroger les qataris quant à la fiabilité de Donald Trump à leur égard.
L’alliance Trump et MBS un danger grave
L’émir Tamim bin Hamad al Thani rencontrera le président américain Donald Trump à Washington le 9 juillet 2019. Il va essayer de comprendre la stratégie de Trump au Moyen Orient et en particulier dans le Golfe persique. Au Qatar de nombreuses personnalités s’interrogent sur le devenir des relations entre leur pays et les USA. Deux dossiers montrent des diverges évidentes entre les qataris et les américains, l’Iran et la Palestine. Le Qatar souhaite une désescalade alors que Trump dans les deux cas pousse dans le sens inverse des autorités qataries.
Très grave est l’arrivée d’avions furtifs américain, F-22, sur la base d’Al Udeid alors que les qataris ont précisé qu’ils ne souhaitaient pas devenir un champ de bataille d’une guerre entre l’Iran et les US. En envoyant ces F-22 au Qatar Trump montre bien qu’il se moque des souhaits des autorités qatariennes qui sont à ces yeux que de la « volaille à plumer ».
Mais il y a pire, en imposant la présence du Prince héritier saoudien, lors du sommet du G20, alors que l’ONU pointe du doigt la responsabilité de MBS dans le meurtre de Khashoggi, Trump a montré l’attachement qu’il portait au clan Salman qui dirige l’Arabie saoudite. Or, chacun sait que MBS souhaite avoir en cadeau de cette amitié américano-saoudienne, l’annexion du territoire qatarien, partie intégrante de la péninsule arabique. Les envies de MBS sont d’ailleurs bien plus larges que l’annexion du Qatar, les dirigeants des Émirats arabes unis commencent à comprendre qu’ils pourraient bien, après le Qatar et le Bahreïn, devenir à terme une proie pour le futur dirigeant de l’Arabie saoudite qui n’a aucune limite comme son « ami » Trump. Ce n’est pas le spectacle organisé avec le dirigeant de la Corée du Nord, ce matin, qui peut rassurer.
Alors qu’il rentre dans sa septième année de règne, les choix d’alliances de l’émir Tamim bin Hamad al Thani sont vitaux pour son pays, se mettre dans le creux de la main de Trump est mortel.