L’émir du Qatar plus préoccupé par le football que de la paix régionale

Les optimistes et les naïfs étaient persuadés que le sommet de La Mecque du CCG pouvait être une opportunité pour la paix au sein du Golfe, or, l’ensemble des protagonistes ne souhaitent pas parvenir à une solution.

Le boycott du Qatar sert l’émir à contenir les conservateurs wahhabites

Dés les sommets de La Mecque terminés, le Qatar a exprimé sont désaccord sur les conclusions rédigées par les saoudiens et émiratis, ceci a entrainé immédiatement une polémique qui n’a surpris personnes observant les antagonismes entre ces différents interlocuteurs.

Les optimistes et les naïfs étaient persuadés que le sommet de La Mecque du CCG pouvait être une opportunité pour la paix au sein du Golfe, or, l’ensemble des protagonistes ne souhaitent pas parvenir à une solution.

Les boycotteurs du Qatar : Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis et Égypte maintiennent toutes les revendications et sont persuadés que les autorités qatariennes et en particulier l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani et son entourage, ne sont ni fiables ni crédibles.

Le Qatar lui ne veut rien céder sur sa politique étrangère et surtout ne veut pas s’aligner sur la ligne saoudienne – émirati. En outre, pour l’émir du Qatar, ce boycott partiel, puisque hors hydrocarbures, tombe à pic car il oblige à une unité du pays face aux adversaires. Une bonne occasion de museler les conservateurs wahhabites et de préparer le Qatar à une évolution vers un islam politique défendu et propagé par les Frères Musulmans.

La radio ORYX FM met en avant les nombreux voyages de l’émir Tamim pour rompre l’isolement de son pays, un travail inlassable car les saoudiens et émiratis repassent souvent après l’émir pour détricoter ce qu’il a entrepris.

L’émir du Qatar n’a fait aucun geste pour résoudre la crise qui rentre dans sa troisième année. Ce n’est pas l’accord sur le financement contre le terrorisme qui redonnera confiance, en effet on le voit bien à travers le livre de Chesnot et Malbrunot, Qatar papers, les qatariens ne manquent pas d’imagination pour propager leur vision communautariste d’un islam politique dans le monde entier…

Laissant les rênes du pays aux anciens, qui pourtant avaient été mis sur la touche, l’émir du Qatar est plus préoccupé par le football que de la paix régionale qu’il sait impossible. Cette attitude irrite les boycotteurs qui regrettent chaque jour qui passe de ne pas avoir envahi le Qatar le 5 juin 2017.