Quelques heures, après le retour du premier ministre qatari à Doha, le Qatar marque sa différence avec les conclusions des sommets de La Mecque organisés par les saoudiens qui condamnent avec force l’Iran.
Une polémique qui nourrit la division du Qatar avec ses voisins qui le boycottent
Comme nous l’avions annoncé, l’émir du Qatar, Tamim bin Hammad al Thani n’a pu accepter les conclusions des trois sommets qui se sont déroulés à La Mecque car ils sont en oppositions avec la politique extérieure du Qatar vis-à-vis à L’Iran.
Voici ce que nous avions écrit il y a quelques jours « L’émir Tamim, dès le retour de son premier ministre devrait clarifier la position du Qatar envers l’Iran et prendre de la distance avec les communiqués de La Mecque et rappeler notamment que la base américaine d’Al Udeid, sur le sol qatari, ne peut participer à une guerre éventuelle contre l’Iran. Il devra toutefois être attentif à ne pas désavouer publiquement son premier ministre. »
Le plan machiavélique de mettre le Qatar en difficulté face à l’Iran a été pensé par le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton, envoyé par Donald Trump pour mettre le feu dans le Golfe. On se rappelle que le démocrate Joe Biden avait comparé John Bolton à « un taureau dans un magasin de porcelaine ».
Seulement, si dans un premier temps le Qatar s’est fait piéger par ces rencontres de La Mecque, la suite était déjà prévue par l’émir Tamim qui a la parole finale lorsque les intérêts du Qatar sont en jeux.
Ainsi, quelques heures, après le retour du premier ministre qatari, une fois en sécurité à Doha, l’émir du Qatar marque sa différence avec les conclusions des sommets de La Mecque organisés par les saoudiens qui condamnent avec force l’Iran.
Une polémique qui vient nourrir la division du Qatar avec ses voisins qui le boycottent. Les saoudiens et émiratis soulignent que la parole du Qatar n’est pas crédible, ce que les autorités qatariennes dénoncent indiquant qu’elles n’ont pas été consultées pour le communiqué final.
Pourtant ceci semble peu crédible, chacun se souvient que l’Irak à la lecture du communiqué final a dit qu’il était contre.
La véritable raison semble claire, le premier ministre qatarien comme d’autres pays ne se sentant pas en sécurité en Arabie saoudite ont évité de faire des remarques. On connaît l’empressement des saoudiens à éliminer physiquement leurs adversaires.
Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte initiaient le boycott du Qatar, hors hydrocarbures, à quelques heures de cet anniversaire, les boycotteurs démontrent une fois encore que le Qatar a des liens privilégiés avec l’Iran.