A vouloir pourrir le mouvement des gilets jaunes, en jouant avec le temps, le président français a laissé s’agglomérer à ce mouvement sociétal tous les maux de la société française. Si au fond de la boite de Pandore il y a l’espérance, en attendant chaque semaine notre vivre ensemble se fracasse un peu plus.
La responsabilité des politiques est engagée
Nous atteignons désormais en France les limites de la démocratie représentative. Le nouveau monde promis par le président français, Emmanuel Macron se transforme en chaos généralisé.
Ce qui s’est passé en Ukraine avec l’élection du comédien Volodymyr Zelensky obtenant 73.23 % des voix, montre le stade ultime du dégagisme. Les responsables politiques de tous bords, en particulier en France, doivent s’interroger sur leur responsabilité face aux colères des citoyens qui ne croient plus à la démocratie représentative et envisagent un autre système politique, laissant la voie à toutes les réflexions, manipulations et manifestations violentes tant physiques que verbales.
Les français sont nombreux à vivre le quinquennat de Macron comme une véritable trahison, alors qu’il avait soulevé tant d’espoirs. En quelques mois, tout a été bousculé. Tout est remonté à la surface !
Ce sont ces politiques, faisant la leçon aux français, qui gèrent le pays depuis des décennies et l’ont conduit dans une impasse financière. Au lieu de renverser la table et de remettre l’État, l’humain, au centre du débat politique, le nouveau châtelain de l’Élysée s’enferme dans une idéologie économique qui conduira à exacerber les inégalités. Il a entrepris, avec un sourire cynique, de détricoter nos régimes sociaux, nous conduisant vers un libéralisme débridé. C’est la négation de l’esprit français.
Les forces de l’ordre le dernier rempart de la 5eme République
Ce que nous vivons actuellement concernant les forces de l’ordre est une alerte à prendre au sérieux. Pour protéger les politiques au pouvoir qui ont fait le choix du pourrissement du conflit des gilets jaunes, les forces de l’ordre ont été utilisées et transformées en une police politique. Un petit nombre de ces policiers se sont lâchés non seulement contre les manifestants mais aussi ciblant quelques éléments de la presse, comme pour les faire taire.
Lorsqu’on assène du matin au soir que la violence d’Etat est légitime, il faut réfléchir à comment cela peut être interprété par certains au sein des forces de l’ordre ?
Ces policiers qui étaient applaudis pour leur engagement contre le terrorisme ont été sacrifiés pour l’intérêt politique d’un petit nombre. L’Etat qui est le symbole de notre vivre ensemble s’effondre comme un château de cartes. Après les hommes politiques, les hauts fonctionnaires, c’est au tour des forces de l’ordre de perdre leur crédibilité. Ils subissent, la haine de quelques-uns rappelant ainsi le moment où ils furent la cible des terroristes qui ont frappés la France.
Macron et son équipe n’a aucune limite puisque ils demandent même aux médecins de se salir les mains en fichant les gilets jaunes blessés, une honte pour ceux qui pratiquent cette ignominie.
Chacun se souvient de l’alerte lancée par Amnesty International dans son enquête publiée le 17 décembre 2018, dans le cadre des manifestations des gilets jaunes : « Si les autorités ont – de manière tout à fait légitime – condamné à maintes reprises les actes de violence commis par des manifestants, elles n’ont pas exprimé d’inquiétudes concernant le recours excessif à la force par des policiers. »
Il faudra tôt ou tard s’interroger sur la responsabilité du président de la République, du gouvernement et en particulier du ministre de l’intérieur concernant l’utilisation des forces de l’ordre. S’il ne saurait être question de tribunaux populaires, l’irresponsabilité des dirigeants de ce pays ne peut rester sans sanctions judiciaires.
Ce qui devient désormais une évidence, en sacrifiant les forces de l’ordre, les dirigeants du pays se privent du dernier rempart de la 5eme République.
Jeudi 25 avril 2019, lors de son intervention, Emmanuel Macron n’a pas réussi à réunir les français. Nous avons depuis fait un saut dans l’inconnu.