Au lendemain du 1er mai 2019 le mouvement social français peut-il unir ses forces pour modifier l’orientation de Macron et son gouvernement alors que la violence d’état grandit ?
Une kyrielle de couleurs qui peut conduire à la terreur
Jaunes, rouges, noirs, verts, déclinés sur tous les tons, autant de couleurs qui habillaient les manifestants du 1er mai 2019. Au-delà de cette palette de couleurs, une cascade de pensées sociales et politiques essayant de « converger » pour un jour, afin de peser sur l’orientation de Macron et son gouvernement.
La formule employée par le syndicaliste drômois Gérard Clement dans les années 90, « penser différemment et agir ensemble » était bien utile pour essayer de définir ce magma de couleurs et d’idées. Un premier mai qui se voulait revendicatif et festif, enveloppé par un énorme nuage de lacrymogènes.
Castaner qui se dit ministre de l’intérieur et son exécutant le Préfet de police de Paris, ont tout fait pour être les vedettes d’un jour, obéissant aux ordres d’un président et un premier ministre de ce qui fut la République française. A quoi peut conduire la « tolérance répressive » utilisée contre les français ?
Si les idées des acteurs sociaux qui défilaient ce premier mai 2019 sont quasi irréconciliables, tout a été fait par les forces de l’ordre, pour morceler un peu plus cette partie militante du peuple français qui essaie de sauver ce qu’il reste de notre vivre ensemble.
Qui est le gagnant de ce premier mai 2019 ? Personne !
Qui est le perdant de ce premier mai 2019 ? La République française qui utilise la violence d’état sans vergogne !
Ce matin une phrase d’Herbert Marcuse se rappelle à moi : « Le fait de pourvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves. »