Manifestants et Macron incapables de trouver une sortie par le haut à un conflit qui dure depuis le 17 novembre 2018.
La grande déception
Alors que commence la 24e semaine de manifestation dans le cadre du mouvement des gilets jaunes, voici l’état des lieux de ce mouvement revendicatif puis politique et désormais sociétal.
Les gilets jaunes ont initié cette lutte, exaspérés par des décisions gouvernementales qui aboutissent à conduire le bas de la classe moyenne à rejoindre les 9 millions de pauvres. Des français abandonnés dans leur propre pays par une caste dirigeante qui a plus de liens avec les grandes mégalopoles au niveau mondial que les zones rurales françaises.
Cette lutte pour la survie a été manipulée par quelques partis politiques français qui n’ont pas admis l’élection d’un président, Emmanuel Macron, élu par défaut, car le peuple français n’était pas prêt à voter pour Marine Le Pen.
Macron cet inconnu s’est avéré être un comédien, cynique et autoritaire. Il est le reflet de cette caste dirigeante qui a un pied en France et l’autre à l’international.
Il a face à lui quelques leaders des gilets jaunes qui refusant leur responsabilité historique se sont laisser imposer des revendications inaccessibles et anarchisantes, comme le RIC, référendum initiative citoyen en toutes matières qui est la négation même de centaines d’années d’évolution du système politique français.
Des gilets jaunes, enfermés dans un horizontalisme suicidaire incapables de dépasser ce stade, mettent avec Macron la France dans une impasse mortelle.
Les manifestations peuvent continuer jusqu’à la nuit des temps car on n’est plus dans la revendication « de remplir le frigo » mais dans une fuite en avant d’un changement de système politique voire sociétal. Et comme face eux on a des apprentis sorciers opportunistes qui ne s’intéressent pas à l’intérêt général, ce bel ensemble creuse le trou dans lequel la France glisse inexorablement.
En attendant un miracle qui ne peut venir que des gilets jaunes qui assumeraient leur responsabilités en s’organisant, pour cet acte 24, des manifestations sont prévues dans toute la France, en particulier à Strasbourg.
A méditer
En relisant la lettre de Paul VI au Cardinal Maurice Roy, en date du 14 mai 1971, à l’occasion du 80e anniversaire de l’encyclique « Rerum Novarum » je n’ai pu m’empêcher de penser qu’elle est toujours d’actualité.
« Il est urgent de reconstituer à l’échelle de la rue, du quartier ou du grand ensemble, le tissu social où l’homme puisse épanouir les besoins de sa personnalité… Construire aujourd’hui la ville, lieu d’existence des hommes et de leurs communautés élargies, créer de nouveaux modes de proximité et de relations, percevoir une application originale de la justice sociale, prendre en charge cet avenir collectif qui s’annonce difficile… »
Cher Monsieur AMANIERA,
je vois que vous en savez infiniment plus que moi en citant la lettre de Paul VI; merci de citer ce passage ; si vous saviez comme il me fait du bien personnellement ; je pense surtout que les gilets jaunes n’ont pas les épaules suffisantes pour prendre la moindre responsabilité . Eric ??? sous couleur de fatigue , se défile au moment le plus gênant pour lui qui le mettrait face à face avec lui et la réalité ; c’est tellement plus facile d’être anarchiste et de tout démolir que de chercher à être constructif !
Une énorme réflexion sur les rapports de la chrétienté et du monde du travail avait conduit au moment de la publication de l’encyclique papale Rerum Novarum, le 15 mai 1891 au moment du pape Léon XIII (1810-1903). Elle sert aussi à comprendre la loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’état, la sécularisation. Rerum Novarum constitue le texte inaugural de la doctrine sociale de l’Église catholique et montre la modernité du catholicisme en cette matière.