L’alliance Arabie saoudite et Emirats arabes unis renforce ses liens avec les Kurdes syriens.
Mouvements géopolitiques
Parmi les nombreuses raisons qui ont irrité l’émir du Qatar, lors du 30e sommet de la Ligue arabe, au point qu’il a quitté la Tunisie dès la fin du discours du président tunisien, tout en laissant une délégation qatarie, il y a l’engagement de plus en plus visible de l’axe saoudien – émirati au nord de la Syrie, en remplacement des américains, afin de soutenir les kurdes syriens.
On savait la présence émirati, mais l’arrivée des saoudiens dans cette partie de la Syrie irrite au plus haut point Erdogan, le président turc, qui vient de subir un revers électoral lors des élections municipales. Avant que le roi Salman s’exprime à la tribune de la Ligue arabe, Tamim bin Hamad al Thani était déjà parti montrant ainsi la colère de l’axe Qatar – Turquie.
La Turquie qui fait face à une crise économique sans précédent ne peut pas se permettre une guerre de longue durée contre les Kurdes syriens, si les saoudiens et émiratis les soutiennent.
On se demandait comment les saoudiens allaient faire payer l’affaire Khashoggi au turcs, on commence à y voir plus clair. On ne peut s’empêcher de penser que si l’engagement saoudien se confirme, ceci pourrait bien avoir un impact important sur le processus de paix dit d’Astana, une voie de recherche d’une solution diplomatique parallèlement aux Négociations de l’ONU.