Le leitmotiv des dirigeants politiques français est asséné depuis samedi 16 mars 2019, « on ne peut plus dire qu’il y a quelque chose à voir avec le mouvement des gilets jaunes du 17 novembre. Ça n’a plus rien à voir avec la revendication sociale. »
Le meilleur moyen de résoudre un conflit est de le croire disparu selon la macronie
La France vit un moment extraordinaire, depuis 18 semaines. Chaque samedi une partie de la population française, les gilets jaunes, tant à Paris que dans quelques villes de province, exprime sa crainte de se trouver en zone de déclassement et demande des mesures concrètes pour y échapper.
Après avoir apporté une première réponse, tardivement, Emmanuel Macron et son équipe dirigeante a cherché à gagner du temps pour mettre à l’épreuve la combattivité des gilets jaunes. Les violences policières et la durée du conflit ont pesé sur le nombre des manifestants, mais un noyau dur et résistant est toujours là, pour une durée indéterminée.
Ce qui s’est passé ce samedi 16 mars 2019 pour l’Acte 18, est dès plus intéressant à examiner. En substance, environ 1 500 casseurs, français et étrangers, se sont invités sur les Champs Elysées pour poursuivre en réel la casse qu’ils théorisent dans leurs camps d’entrainements.
Le goulot d’étranglement mis en place en bas des Champs Elysées, notamment pour empêcher les gilets jaunes de converger en fin de manifestation avec la « marche sur le climat », a fait en sorte que certains manifestants se sont trouvés mêlés aux casseurs et ont assisté à une casse systématique des vitrines des beaux magasins de cette célèbre avenue parisienne.
Certains ont applaudis, d’autres ont pris des photos devant un établissement symbolique comme le Fouquet’s complètement détruit, d’autres ont même pris ce que les casseurs leurs offraient, à savoir des objets pillés dans ces magasins. Attitude pour le moins idiote qui s’explique souvent par l’euphorie des mouvements de grandes masses où tout est possible.
Un petit groupe de gilets jaunes radicalisés, pour de multiples raisons, n’a pas hésité à protéger les casseurs, en leur servant de bouclier, voire à participer au saccage.
La question que chacun s’est posé samedi soir était : mais où sont passés les forces de l’ordre ?
Les esprits chagrins diront que tout cela était prémédité et que la Préfecture de police a laissé faire, pour discréditer un peu plus les gilets jaunes. Il est fort probable que les informations des services de renseignements ainsi que l’avertissement des leaders des gilets jaunes n’ont pas été pris au sérieux, en particulier par les services du ministère de l’intérieur qui a préféré protéger les bâtiments publics et figé donc les effectifs dans ces lieux.
Devant cette erreur manifeste de Castaner et son secrétaire d’état, le premier ministre et même le président de la république ont mis en marche un rouleau compresseur en se servant en particulier des médias, BFMTV, CNEWS et LCI. Le leitmotiv des dirigeants politiques français et des médias est asséné depuis samedi 16 mars 2019, « on ne peut plus dire qu’il y a quelque chose à voir avec le mouvement des gilets jaunes du 17 novembre. Ça n’a plus rien à voir avec la revendication sociale. »
Comme ceci n’a pas l’air de prendre et se transforme en une superbe cacophonie, chacun y va de son délire pour casser du gilet jaune. Le meilleur moyen de résoudre un conflit est de le croire disparu selon la macronie.
Macron qui est le moins idiot de cette équipe de bras cassés qui gère notre belle France, ferait bien d’accélérer ses propositions au pays pour résoudre cette crise interminable qui lui collera à la peau pour l’éternité. Certes on ne peut contenter tout le monde, mais à vouloir jouer avec le feu, le président français pourrait bien se cramer définitivement et être obligé de démissionner.