Éric Drouet est la cible privilégié de quelques journalistes de LCI rejoignant ainsi Castaner.
Drouet annonce une plainte contre Tissier, gilet jaune, pour « fausses accusations.»
Depuis hier, une gilet jaune est mise en valeur par le média LCI, il s’agit de Sophie Tissier, organisatrice de la manifestation parisienne déclarée qui débutait vers l’Arc de Triomphe.
Sophie Tissier pense qu’il vaut mieux déclarer les manifestations de gilets jaunes, en particulier à Paris, alors qu’Éric Drouet estime que les forces de l’ordre, même en cas de déclaration, n’hésitent pas, notamment en fin de manifestation, à « nasser » et envoyer des lacrymos, voire pire comme dans l’affaire Jérôme Rodrigues. Une sorte de punition pour avoir manifesté. Deux points de vues difficilement réconciliables.
L’affaire ne s’arrête pas là, puisque Sophie Tissier dénonce l’attitude de Drouet et ses amis avec qui elle tente, sans succès, de se concerter pour les actions hebdomadaires des gilets jaunes. Devant les propos qui semblent sévères à son encontre, Éric Drouet envisage de porter plainte contre Sophie Tissier pour « fausses accusations.»
Éric Drouet qui a consulté ses avocats ne prend pas à la légère cette campagne à laquelle vient de prendre part, probablement sans le vouloir, Sophie Tissier.
Il ne se passe pas un jour, où toutes les dérives du mouvement gilets jaunes ne soient attribuées à Éric Drouet, comme si ceux qui commettaient tel ou tel acte se comportaient comme des enfants.
Depuis plusieurs semaines, fidèle téléspectateur de LCI, en général de bonne prestation, j’ai pu constater qu’une partie des journalistes habituels ou invités ne cessent de stigmatiser Éric Drouet.O
On pourrait croire que si Drouet n’existait pas, le mouvement des gilets jaunes s’arrêterait. Chacun sait que ceci est erroné.
Le mouvement des gilets jaunes continue car la réponse politique apportée par Macron n’est pas à la hauteur de la situation.
Pour ce qui concerne les violences, ceux qui sont le plus atteints dans leurs chairs sont en premier lieu les manifestants et puis les forces de l’ordre qui sont sacrifiés par les dirigeants politiques.
En outre, chacun s’étonne que tous ceux qui provoquent les dégâts matériels ou physiques, connus sous plusieurs vocables comme extrémistes ou casseurs, depuis de nombreuses années ne soient pas mis hors d’état de nuire. On ne peut que s’interroger sur ce sujet et se demander à qui profitent tous ces violences, instrumentalisées à souhait.
Drouet a des convictions et c’est bien cela qu’on lui reproche. S’il n’est pas toujours très adroit dans ses propos, répondant aux provocations des journalistes, ou, accepte facilement un communiqué qu’il n’a pas rédigé, il n’est pas pour autant « une brute » comme Castaner aime à le définir.
Comme d’autres leaders du mouvement des gilets jaunes il attend d’autres propositions de la part du gouvernement pour mettre fin à la pauvreté qui frappe des millions de français et le déclassement qui guette le bas de la classe moyenne.
Drouet fait partie des gens qui souffrent de voir des compatriotes ne pas pouvoir manger à leur faim, ne pas pouvoir se soigner, en somme ne pas pouvoir vivre dignement.
Ce qu’on lui reproche, ainsi qu’aux autres gilets jaunes, c’est de montrer que cette frange de la population française se « meure.» On peut comprendre que braquer les projecteurs sur cette misère rend coupable de nombreux possédants, tous ceux qui du matin au soir nous parlent « du vivre ensemble et des valeurs républicaines.»
On devrait aujourd’hui remercier chaleureusement les gilets jaunes pour l’alerte qu’ils déclarent depuis le 17 novembre 2019. Car si le mouvement des gilets jaunes venait à périr sans que des réponses ne soient apportées, la violence qui suivrait tôt ou tard serait sans commune mesure avec ce qui se passe actuellement.
Macron est dos au mur, son grand débat national n’a qu’un objectif, calmer la France en colère. Il doit faire preuve d’initiatives rapidement avant que l’irréparable ne se produise.