Les conditions de travail au sein de la compagnie aérienne qatarie deviennent inhumaines, au point que les dirigeants du pays, devant un turn-over himalayen, pourraient mettre le dirigeant de Qatar Airways dans une autre structure avec beaucoup moins de personnels.
L’émir du Qatar aura- t- il le courage de faire les modifications nécessaires à Qatar Airways ?
Akbar al Baker né en 1962 n’est plus à l’âge où on change de personnalité. Il a une piètre opinion des syndicats en particulier à Qatar Airways où il est le dirigeant.
Il n’a d’ailleurs pas compris, pourquoi au sommet de l’état du Qatar un accord a été passé avec l’Organisation Internationale du Travail qui désormais cogère les ressources humaines du Qatar. Or, pour ce qui concerne ses personnels, sa vision du droit du travail est particulière.
Le turn-over dans les multiples structures de Qatar Airways groupe est himalayen en particulier dans le Call Center ou QAS (Qatar Airways Services) refuse de donner le Non Objection Certificate, alors que les nouvelles dispositions légales l’obligent.
En interne, Akbar al Baker passe pour un dictateur avec ses personnels, un qatari de l’ancienne époque, où les esclaves ne protestaient pas et pour cause. Il se moque complétement des observations du BIT qui a pourtant un bureau à Doha. La situation va devenir intenable pour l’OIT car Amnesty International vient de rappeler encore une fois qu’au-delà des mots rien ne change au Qatar. Tant qu’il y aura à la tête des entreprises qataries des responsables comme Akbar al Baker, le droit du travail ne s’appliquera pas malgré les lois adoptées par l’émir du Qatar.
L’émir du Qatar aura- t- il le courage de faire les modifications nécessaires à Qatar Airways ? On peut en douter, car si l’émir se comporte comme il le fait avec Nasser al Khelaifi au PSG, où l’incompétence règne, le comportement d’Akbar al Baker en matière sociale ne devrait pas atteindre Tamim al Thani, l’émir du Qatar.
Quant à l’OIT pourra- t- elle cautionner longtemps ce drame qui se joue au Qatar ?