Les trois leaders les plus connus du mouvement des gilets jaunes sont bien différents et il n’est pas facile pour eux d’aller dans le même sens.
Une relation à retricoter à partir du plus petit commun multiple
L’homme qui a réussi à créer un lien entre les trois leaders les plus connus du mouvement des gilets jaunes est Etienne Chouard, l’inventeur du Référendum d’initiative citoyen, le RIC, en toutes matières.
Mais ce lien n’a pas tenu, les différences et les stratégies sont telles que la rupture était inévitable.
Ces dernières heures, Priscillia Ludosky se rendait à un rendez-vous avec Annick Girardin, ministre des Outre-mer et puis participait à un débat sur la question de la convergence (ou non) entre le combat mené par les gilets jaunes et celui mené pour le climat ;
Eric Drouet escorté de Laetitia Dewalle, qui à tout instant craignait le pire, étaient sur un plateau télévisé, enfin on pourrait dire pour Drouet, afin de s’exprimer sur l’actualité liée aux gilets jaunes, tordre le cou aux polémiques en cours et indiquer au ministre de l’intérieur qu’il allait porter plainte contre lui, pour dénonciation calomnieuse ;
Pendant ce temps, Maxime Nicolle qui prend goût aux plateaux télévisés, après France 5, sera sur le plateau du Le Media, un nouvel arrivé dans la jungle médiatique. Tout en continuant à assener ses vérités sur la lutte des gilets jaunes, il parle sur tout et n’importe quoi, ce qui lui permet de délirer, au point de dire qu’il va partir de France si Macron ne répond pas à ses revendications dans les quinze jours. Maxime penserait- il que la France s’effondrerait s’il n’était plus là ?
Ce qui fait la différence entre Ludosky, Drouet et Nicolle, ce n’est pas seulement une éducation scolaire mais surtout l’ambition maitrisée d’une Priscillia et la volonté d’Eric et Maxime de renverser la table des lois qui régissent notre système politique actuel.
Samedi 2 février, ils vont se retrouver côte à côte à Paris pour un hommage aux trop nombreux blessés et morts depuis le 17 novembre 2018. Ludosky, Drouet et Nicolle trois personnages qui souhaitent être acteurs et non des simples spectateurs, de l’histoire qui s’écrit sous nos yeux.
L’intérêt historique oblige Ludosky, Drouet et Nicolle à retricoter leur relation à partir du plus petit commun multiple.
Ils pourront se retrouver au tour de Jérôme Rodrigues, un blessé connu par beaucoup, pour renforcer ce lien qui les unit. Si divisé ils peuvent être décimé l’un après l’autre, en s’efforçant d’éliminer l’accessoire dans leur relation, ils pourraient bien constituer un triangle d’une grande puissance.
Comme disait Voltaire : « La nécessité doit l’emporter sur le superflu. «