Si Priscillia Ludosky est la tête pensante du mouvement social, politique et humaniste des gilets jaunes, avec la mise à l’écart d’Éric Drouet pour assurer sa défense juridique, Maxime Nicolle devient le leader malgré lui.
Après Bourges, il était ce 19 janvier 2019 à Toulouse
Probablement Toulouse a battu un record pour cet Acte 10 avec 12 000 manifestants. Maxime Nicolle, un des trois leaders des gilets jaunes au niveau national avait annoncé sa venue. Toute l’après-midi il nous a fait vivre en direct la manifestation de Toulouse sous tous ses aspects.
Si rien ne permet de l’affirmer, sa présence attire du monde, comme la semaine passée à Bourges.
Si son langage laisse à désirer, le fait d’être sur le terrain, lui attire de nombreuses sympathies. Si Priscillia Ludosky est la tête pensante du mouvement social, politique et humaniste des gilets jaunes, avec la mise à l’écart d’Éric Drouet pour assurer sa défense juridique, Maxime Nicolle devient le leader malgré lui.
On comprend mieux pourquoi la Fondation Jean Jaurès a été mandatée pour essayer de le détruire politiquement.
Les gilets jaunes une organisation horizontaliste qui doit évoluer
En regardant et écoutant « les lives » de Maxime Nicolle, gilet jaune, celui-ci évoque régulièrement l’idée que le mouvement n’a pas de chefs et chaque rond-point doit s’organiser et agir par lui-même, informant les autres groupes des gilets jaunes pour essayer, autant que c’est possible, d’agir ensemble le samedi.
Il nous semble reconnaitre ici l’organisation des luttes sociales latino-américaines, des années 1990, en particulier en relation avec les mouvements paysans et indigènes auto organisés comme le mouvement zapatiste. Ou celle apparue lors des révoltes de masse qui ont éclaté en Argentine lors de la crise de la dette imposée par le F.M.I., lorsque les piqueteros, les assemblées de quartier et les manifestations massives provoquèrent la chute d’un gouvernement après l’autre avec le slogan « Qu’ils s’en aillent tous ! »
On parlait alors de la notion d’organisation horizontaliste.
Encore plus important est la notion que développe Maxime Nicolle, un de ces gilets jaunes qui se distingue par ces vidéos (lives), il rejette « le pouvoir sur autrui » notion établit par le sociologue marxisant John Halloway.
S’il fait un effort pour contrôler ses propos qui frôlent le complotisme, les gilets jaunes tiennent peut être un véritable leader.
Le pire ennemi de Maxime Nicolle reste toujours Maxime Nicolle lui même.