Qui apaise la colère éteint un feu ; qui attise la colère, sera le premier à périr dans les flammes. (Ali ibn Abin Talib).
Le président, le gouvernement et les gilets jaunes face à leurs responsabilités
Emmanuel Macron a demandé aux forces de l’ordre de garantir la sécurité publique tant à Paris qu’en Province. S’il a lâché un peu de lest, notamment en abandonnant plusieurs augmentations prévues pour janvier 2019 qui auraient diminué le pouvoir d’achat d’une grande partie de la classe moyenne, malheureusement ceci arrive trop tard et ce n’est plus suffisant.
La rencontre hier soir entre le Premier ministre Edouard Philippe et les gilets jaunes modérés ont permis à ces derniers d’expliquer les revendications d’une partie des manifestants. A la sortie de Matignon ils ont indiqué qu’ils avaient été écoutés mais que désormais la balle était dans le camp du président Macron.
Ce Samedi 8 décembre 2018, acte 4 des gilets jaunes, coagule tous les dangers. Les forces de l’ordre mobilisées comme jamais auparavant auront une lourde responsabilité car ils iront au contact des manifestants et surtout à la charge des casseurs de tous poils.
Le gouvernement a dramatisé cette journée. Il s’attend à de nombreux blessés voire des morts mais, si les responsables de la sécurité publique ont la main trop lourde, en particulier contre les gilets jaunes venus manifester pacifiquement, la situation pourrait empirer dans tout le pays.
Le président Macron parlera après ce samedi de tous les dangers, lui qui est la cible de nombreux gilets jaunes. Un président politiquement blessé aux marges de manœuvres réduites.
Aura-t- il les mots justes, apportera- t- il les réponses adéquates pour faire retomber la colère ?
Je ne peux m’empêcher ce matin de penser aux propos de Ali ibn Abin Talib : « Qui apaise la colère éteint un feu ; qui attise la colère, sera le premier à périr dans les flammes. »