En lançant une concertation locale pendant trois mois le président Macron et son Premier ministre sont toujours dans le schéma de l’essoufflement du conflit des Gilets jaunes.
Macron et Philippe ne lâchent rien
Pendant près de 45 minutes le président de la République, Emmanuel Macron, a fait son show, mais il n’a rien lâché, les taxes sur les carburants augmenteront bien au premier janvier 2019. La seule concession accordée et de mettre en place un système permettant de revenir sur cette taxe en cas d’augmentation importante du baril de pétrole.
En ce qui concerne le Premier Ministre, sur BFM TV, ce matin, il a confirmé que le SMIC n’aurait pas de coup de pouce au mois de janvier 2019, n’augmentant que de ce qui est prévu par la loi.
Le Président et le Gouvernement restent droits dans leurs bottes, gardant le cap pensant que ce mouvement s’essoufflera.
Macron utilise la non organisation des Gilets jaunes
Dans son discours le Président Macron indique :
Et pour faire donc des choix sur des propositions qui sont mises sur la table, des améliorations qu’incontestablement il faut pouvoir faire, et une stratégie d’accompagnement qu’il faut pouvoir mettre en place, je souhaite que partout sur le territoire, cette décision de concertation puisse être déclinée, et que partout sur nos territoires, sur les réseaux sociaux aussi, ce débat puisse se tenir, et que toutes les associations intéressées puissent, y compris localement, y participer. Et qu’ainsi les représentants des gilets jaunes dans chaque région puissent également y prendre part et proposer des solutions parce que nous ne pouvons pas être dans la dénonciation réciproque. Nous sommes au moment des solutions à apporter concrètement.
En lançant une concertation locale pendant trois mois le président Macron et son Premier ministre sont toujours dans le schéma de l’essoufflement du conflit des Gilets jaunes. En outre, ils pourraient bien manipuler les propos tenus localement pour mettre en place des solutions du style « régionalisation du SMIC » ou autre droit permettant de diviser un peu plus les français. En se servant des propos des Gilets jaunes, Macron et son Premier ministre vont s’attaquer un peu plus à la fonction publique.
Il est urgentissime que les Gilets jaunes s’organisent au niveau national car c’est Macron qui décide et le Premier ministre met en application. L’existence de baronnies locales de Gilets jaunes à l‘égo surdimensionné finira par se retourner contre les Gilets jaunes et le reste de la population.