Doha Bank est la banque des expatriés, elle a eu une stratégie de développement agressif au Qatar et à l’étranger, des risques ont été pris qui engendrent des résultats inquiétants.
Consolider la position actuelle
Les derniers résultats financiers de Doha Bank de 2018 sont encore positifs. Le bénéfice net au troisième trimestre de 2018 est de 737 millions de QAR contre 1 049 millions de QAR pour la même période de l’année dernière. Une baisse notable qui doit être pris au sérieux.
Doha Bank est la banque des expatriés, elle a eu une stratégie de développement agressif au Qatar et à l’étranger.
Ainsi elle a octroyée QAR 40 Mds de prêts dans le secteur de la construction. Or, ce secteur est sinistré avec 11 % des prêts en défauts. Les provisions pour prêts passent de 80 millions à 400 millions.
Une stratégie internationale qui interroge. On peut certes parler de réussite en Inde mais de grandes craintes sont palpables aux Emirats arabes unis. Dans les agences de Dubaï et d’Abu Dhabi 27 % des prêts sont en défauts. Et que dire de la présence de DB en Turquie où la fin de l’année 2018 risque d’être catastrophique, malgré la probable levée des sanctions américaines.
Enfin, notons que les actifs de DB sont passés de 75 Mds en 2014 à 94 en 2017, en consommant 2,5 Mds de capital supplémentaire tout en ayant une baisse de profit. Un changement de stratégie s’impose avec moins de risques et une consolidation du périmètre actuel.
Des expatriés m’ont posé la question sur l’avenir de cette banque, m’a réponse a été simple, « avec QAR 13 milliards de capital, DB a des réserves à court terme, il faut surtout surveiller si la banque continue sa fuite en avant. » La présence de Qatar Investment Authority à la hauteur de 16.7 % est aussi un atout important.