Un lecteur résident au Qatar me signalait, hier, la vente des petites munitions françaises, produites par Manurhin aux Emirats arabes unis, il s’étonnait que personne n’en parle en France.
La discrétion des Emirats arabes unis joue en leur faveur.
On parle souvent dans la presse française des investissements qataris en France et de s’étonner de leur importance. En réalité ils représentent peu, en masse, en rapport à d’autres pays, mais les qatariens ont une faculté à étaler sur la place publique leur présence dans notre pays. L’achat du Paris Saint Germain, la présence dans le monde audiovisuel sportif avec beIN ou encore le Prix de l’Arc de Triomphe désormais nommé Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, l’achat de quelques hôtels prestigieux. .. Tout cela concoure à faire croire que le Qatar se paie la France.
Or, hier dans la journée, un lecteur de notre site, résidant à Doha, me signalait la reprise à la barre du TGI de Mulhouse, début août 2018, des petites munitions françaises, produites par Manurhin, à Emirates Defense Industries Company (EDIC) appartenant au fonds d’investissements émirati, Mubadala.
Il s’étonnait que personne n’en parle en France. Pire, le Ministre de l’économie, Bruno Le Maire avait indiqué dans un communiqué «Je veux également […] souhaiter la bienvenue en France au groupe EDIC, qui développe ainsi son partenariat avec l’industrie de défense française.»
Et notre lecteur de poursuivre, Bruno Le Maire ouvre les bras aux émiratis dans un secteur clé de la souveraineté française, l’industrie de la défense, imaginez si cela avait été les qatariens, la presse aurait crié au scandale.
Notre lecteur à raison de penser que l’on traite différemment le Qatar et les Emirats arabes unis. Ce pays est probablement plus discret, comme la prochaine venue en France du prince héritier d’Abou Dhabi, Mohamed bin Zayed al-Nahyan pourtant l’homme fort du Golfe arabo-persique.