Le voyage de l’émir en Amérique latine, le supportérisme au PSG ainsi que la crise dans le Golfe sont les sujets majeurs de cette semaine.
La semaine américano latine de Tamim al Thani, l’émir du Qatar.
Equateur, Pérou, Paraguay, Argentine, une tournée américano latine certes à fond économique mais aussi fortement politique.
Le Qatar résiste au boycott initié depuis le 5 juin 2017 par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte mais il a besoin d’élargir son horizon pour rompre l’isolement mis en place par ses anciens « amis ».
L’émir Tamim bin Hamad al Thani termine ces rencontres par l’Argentine. Au-delà des propos officiels et les habituels accords signés, concrètement on voit mal comment les relations entre ces pays et le Qatar vont se développer.
Il faut constater que la presse internationale n’a pas fait de ce voyage, dans quatre pays, un évènement. Pire encore, la presse qatarienne, a été d’une pauvreté intellectuelle incroyable. Les mêmes phrases, les copier-coller, la langue de bois diplomatique, une semaine à l’étranger pour l’émir du Qatar comme si rien ne s’était passé.
Le manque de liberté de parole appauvrit la presse qatarie ce qui nous fait dire « Il n’y a pas de pire pauvreté que la pauvreté intellectuelle de la presse du Qatar ».
Le supporterisme au PSG
Dès la fin du match PSG – Etoile Rouge Belgrade (ERB), lors de la deuxième journée de la Ligue des Champions, des petits groupes de serbes sortants du Parc des Princes se sont fait agresser, voyant cela, le gros de la troupe s’est organisé en faisant bloc et ont mis une raclée à plusieurs dizaines de voyous parisiens prétendument supporters. Les forces de l’ordre, venus en nombre, ont protégé ensuite les serbes pour qu’ils puissent repartir.
Ceci n’est pas dans la tradition des Ultras parisiens digne de ce nom. Le drame a été évité de peu, si le club a réagi rapidement en supprimant une trentaine d’abonnements grâce à l’identification, quelques heures après de ces voyous, cela ne peut suffire.
Ce que nous avions annoncé, malheureusement se produit et va empirer. L’argent, le business, a pris le dessus sur le reste de l’activité des supporters du Paris Saint Germain.
Nasser al Khelaifi, le président du Paris Saint Germain, qui a mis tout son poids pour le retour des Ultras au Parc des Princes, ne restera pas insensible très longtemps à ses dérives, car il a engagé sa responsabilité auprès de l’actionnaire principal, l’émir du Qatar.
Le Qatar dégaine le premier dans le Golfe avec beIN.
Le ministre du commerce du Qatar et le groupe audiovisuel beIN par la voix de Nasser al Khelaifi, réclament un milliard de dollars à l’Arabie saoudite parce qu’elle a laissé faire sur son sol un piratage de masse des programmes beIN.
Cette demande arrive au lendemain de l’échec de la réunion, entre l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte, face au Qatar et sous la houlette des USA.
Chacune des parties sait, et en particulier le Qatar, que les saoudiens ne payeront jamais le moindre riyal aux qatariens, mais stratégiquement le Qatar frappe le premier pour décrédibiliser au niveau international, le boycott engendré par le quartet depuis le 5 juin 2017.
Conclusion provisoire de cette semaine.
Le Qatar, les boycotteurs et les USA n’arrivent plus à rétablir les liens basiques pour instaurer un peu de confiance. On ne peut que regretter que la presse du Qatar comme celle des pays boycotteurs distille du venin médiatique mais est incapable de mettre en valeur des évènements comme pour les médias qataris, le voyage de l’émir en Amérique latine.
Enfin, l’image du PSG au niveau international pourrait être brutalement dégradée si la sécurité dans les tribunes et à l’extérieur du Parc des Princes continue de se dégrader. L’argent régulièrement investi par le Qatar pour soutenir le club parisien, ne peut pas être tributaire de quelques individus qui dirigent les supporters parisiens.
Pour rappel : Revue de presse hebdo 39-2018