Tout est une question de temps, pour Amnesty International, le temps presse pour trouver une solution pour le paiement des salaires des travailleurs de Mercury MENA, alors que le Qatar déclare, nous faisons notre possible pour trouver une solution juridique alors que cette société a quitté le pays.
Les autorités qatariennes ont manqué de réactivité
D’après la FIFA qui a conduit une enquête, suite aux écrits d’Amnesty International concernant le non-paiement des salaires des expatriés travaillant pour la société Mercury MENA, 78 travailleurs de cette société auraient travaillé à Lusail dans des infrastructures annexes à la Coupe du Monde 2022.
On se souvient qu’Amnesty International avait indiqué que des travailleurs de la société Mercury MENA ne recevaient plus de salaires depuis février 2016 et que le temps pressait. Force est de constater que les responsables des ministères qatariens concernés, dont celui du travail, n’avaient pas fait le nécessaire pour venir en aide à ses salariés.
Tout est une question de temps, pour Amnesty International, le temps presse pour trouver une solution pour le paiement des salaires des travailleurs de Mercury MENA, alors que le Qatar déclare, nous faisons notre possible pour trouver une solution juridique alors que cette société a quitté le pays.
Le Qatar minimise les accusations d’Amnesty International, aidé en cela par l’Organisation Internationale du Travail qui a ouvert un bureau à Doha fin 2017. L’OIT affirme qu’une réforme globale du système de la Kafala et plus largement du droit de travail et de séjour est en cours mais que cela demande du temps.
La question qui se pose est de savoir si le Qatar fait une priorité de cette évolution de la législation ou tout cela n’est qu’un effet de »com ». Une fois encore, l’image publique du Qatar qui ne tient pas ses promesses envers les expatriés, lui colle à la peau. Il faudra des actes et des moyens importants pour que les mentalités des qatariens et des employeurs étrangers qui travaillent au Qatar évoluent.
Notons qu’on parle souvent des qatariens en matière de Kafala, il ne faut oublier que de nombreux employeurs étrangers se servent sans vergogne de ce système, pour exploiter les expatriés travaillant dans ce pays, sous l’œil complice des sponsors qataris.
Il devient urgent pour le Qatar et pour l’OIT que les lois s’appliquent dans ce pays car ils sont en voie de perdre toute crédibilité au niveau international.