L’augmentation du prix du baril de pétrole et son impact sur le gaz aide le Qatar à boucler son budget 2018 et probablement à dégager un excèdent pour 2019.
Pour autant l’économie mondiale rentre dans une zone à risques et la situation politique du Qatar devient confuse.
Une situation positive pour le Qatar dans un contexte qui se dégrade.
L’année 2018 se terminera économiquement sans doute bien mieux que l’avait prévu le Qatar à l’automne 2017 au moment de l’adoption du budget du pays. L’envolée du prix du baril de pétrole, qui ne peut durer sans provoquer une crise majeure au niveau international, conduit à d’importantes recettes supplémentaires pour le Qatar. L’augmentation du prix du baril de pétrole et son impact partiel sur le gaz aide le Qatar à boucler son budget 2018 et probablement à dégager un excèdent pour 2019.
Toutefois, le contexte international s’obscurcit. Les prévisionnistes de l’OCDE sont nettement moins confiants. « La croissance du PIB mondial est restée solide au premier semestre 2018, mais l’on voit à certains signes que l’expansion a peut-être atteint un plafond ».
Prudence et transparence pour l’avenir
Le Qatar quant à lui subit toujours le boycott partiel qui a des conséquences sur une partie de son économie comme le prouvent les résultats de Qatar Airways. Malgré une hausse de 7,4% de son chiffre d’affaires (à 11,6 milliards de dollars), elle a publié une perte nette de 69 millions de dollars quand elle affichait un bénéfice de 767,6 millions de dollars l’année dernière.
Le secteur du tourisme peine à remplacer les saoudiens et émiratis qui venaient passer des congés au Qatar.
En outre, la course à l’armement pour le Qatar continue venant grever l’argent le budget de l’état. La confirmation pour l’achat de 24 avions de chasse Typhoon Eurofighter est devenue effective ce mardi, a annoncé l’industriel BAE qui a reçu la première tranche de paiement d’un contrat de 5,6 milliards d’euros. Enfin, globalement, l’endettement du Qatar se poursuit tant pour l’état que pour les sociétés privées.
Notons aussi une situation politique obscure avec des modifications à la tête de Qatar Investment Authority et de Qatar Museums et le possible retour dans la sphère politique de l’ancien premier ministre du Qatar, Hamad bin Jassim al Thani.
L’émir du Qatar n’a toujours pas compris que le manque de transparence politique est préjudiciable au Qatar.