Une des différences fondamentales entre le Qatar et l’Arabie saoudite est l’application de la peine de mort.
Il reste un pas à faire au Qatar sur la peine capitale
Il faut bien reconnaître que l’image du Qatar dans un pays comme la France n’est pas bonne, notamment sur la notion des droits de l’homme. Nous avons à plusieurs reprises dénoncé sur ce site une justice qatarienne qui n’est pas à la hauteur d’un pays comme le Qatar. Il y a toutefois une comparaison que nous devons faire ces jours-ci, car l’actualité l’exige, cela concerne l’application de la peine de mort, en particulier avec ce qui se passe avec son voisin proche l’Arabie saoudite.
La peine de mort s’applique toujours au Qatar en 2018 mais les trois dernières exécutions datent de 2003, voici donc 15 ans que dans la pratique ce pays évite cet acte barbare.
Par contre en Arabie saoudite, ces dernières années le nombre d’exécutions ne cesse de croître passant de 27 en 2010 à 153 en 2015. Une des différences fondamentales entre le Qatar et l’Arabie saoudite est l’application de la peine de mort. Pire encore, ces dernières heures, en Arabie saoudite, le procureur public a requis la peine de mort pour cinq militants des droits de l’homme, dont une activiste de renom, Israa al-Ghomgham. Elle pourrait devenir la première femme saoudienne à être exécutée en lien avec son engagement en faveur des droits fondamentaux. Ceci mettrait fin pour longtemps à toute crédibilité concernant MBS, l’homme fort de l’Arabie saoudite qui se présente comme un « progressiste.»
Le Qatar se grandirait en marquant la différence avec l’Arabie saoudite pour ce qui concerne l’application de la peine de mort. Il reste un pas courageux à faire au Qatar sur la peine capitale.