Plusieurs responsables qataris observent avec la plus grande attention le voyage de leur émir en soutien au président turc Recep Tayyip Erdogan.
Une visite de travail entre Tamim et Erdogan
L’agence officielle du Qatar reste assez vague sur la visite de l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani, à son homologue turc, le président Recep Tayyip Erdogan.
La presse quant à elle parle d’une visite de soutien à un président turc qui alimente une polémique avec les américains qui s’est transformée en crise. Une décision pourtant simple à prendre permettrait de désamorcer en grande partie la controverse qui oppose Trump à Erdogan, la libération du pasteur américain Andrew Brunson. Trump est sous pression de l’Église presbytérienne américaine qui demande la liberté du pasteur Brunson depuis son incarcération en octobre 2016. Or, Erdogan soutient que le pasteur fait partie des complotistes qui ont essayé de le renverser en juillet 2016.
Le président américain Donald Trump a mis la pression sur la Turquie en prenant des mesures de représailles, en augmentant quelques taxes qui ont précipité une baisse de la livre turque. Erdogan de son côté jure au complot !
La visite, ce jour, de l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani à son homologue turc, le président Recep Tayyip Erdogan revêt donc une importance capitale pour ce dernier. Toutefois, plusieurs responsables qataris observent avec la plus grande attention le voyage de leur émir en soutien au président turc. Ils sont conscients de l’importance des investissements qataris en Turquie, près de 20 milliards de dollar, mais leur crainte est palpable car leur émir est sur la corde raide, il ne doit pas se « mettre à dos » Trump qui apparemment est le seul capable de faire pression sur les saoudiens pour mettre fin au boycott partiel du Qatar.
Une visite de travail, à la demande d’Erdogan, à haut risques pour le Qatar. La déclaration finale et la conférence de presse sera scrutée non seulement aux USA mais surtout au Qatar.