Plusieurs organismes ou médias proche du Qatar ont annoncé la fin de la Kafala, une forme d’esclavage moderne, tous ceux qui suivent l’actualité de ce pays s’interrogeaient pour savoir par quoi elle serait remplacée, une réponse commence à se faire jour.
L’application MADAD aura à terme de nouvelles fonctions
On peut imaginer à court terme que l’application MADAD mise en place depuis quelques semaines soit la réponse possible à une évolution de la Kafala au Qatar. Tout personne sensée, qui connaît un peu les qatariens, sait qu’ils ne céderont rien sur l’esprit de la Kafala qui permet un contrôle permanent des expatriés qui représentent 90 % de la population totale du pays.
Cette évolution de la Kafala se fera grâce à l’application MADAD. Pour cela, il faudra y ajouter des fonctions comme la dématérialisation de la carte d’identité, du passeport, du permis de conduire, de la carte sécurité sociale, des droits de séjour et autres, en plus des fonctions actuelles.
Actuellement MADAD a comme objet :
– Donner accès aux numéros d’urgence
– Donne accès aux numéros des services de santé
– Permet de déposer des réclamations auprès du Comité suprême pour la livraison et l’héritage (CSLH), organisme chargé de superviser l’organisation du Mondial 2022, qui se ainsi transforme en tribunal.
– Permet de garder le contact avec sa famille
– Permet de garder le contact avec ses amis restés au pays
– Permet de simplifier les transferts d’argent avec sa famille
– Permet de payer ses créanciers
– Permet d’obtenir un crédit
– Donne accès aux offres de loisirs et activités sociales au Qatar…
Les nouvelles technologies au service des régimes autoritaires.
MADAD, un guichet unique qui s’ouvre en arrivant sur le territoire qatari et qui se referme le jour où vous quittez définitivement le pays. Un smartphone offert par le Qatar, en arrivant, qui vous suit tout le long de votre vie sur son territoire. Vous êtes géolocalisable, même smartphone éteint, jour et nuit, tant que vous êtes sur le territoire du Qatar. On attend avec impatience le positionnement des organismes comme l’Organisation Internationale du Travail, ou du CSI ou de Human Rights Watch.
La Kafala, un jour ou l’autre pourrait disparaître, ce qui n’est pas encore le cas en août 2018, elle pourrait aussi être remplacée par quelque chose de plus détestable encore avec l’aimable complicité de ces organismes internationaux désormais trop liés au Qatar.