Les autorités françaises estiment à 30 milliards les investissements du Qatar en France, un chiffre raisonnable qui, s’il était dépassé, pourrait poser problème.
Le Qatar constitutionnellement wahhabite
L’ambassade de France à Doha se félicitait des investissements qataris en France, estimant son montant global à 30 milliards d’euros. Pour beaucoup de français, l’image du Qatar est encore liée au terrorisme malgré le discours récent du président Macron, lors de la troisième visite de l’émir qatari en France.
Il faut dire que la campagne de dénigrement contre le Qatar, sur le financement du terrorisme, tant par ses voisins que par le président Trump, en juin 2017, n’a pas arrangé la perception de ce pays par les citoyens français.
Avant de laisser sa place, l’ambassadeur français à Doha, a voulu participer à améliorer l’image du Qatar en France en indiquant la solidité des relations France – Qatar. Il n’est pas certain que sa parole porte beaucoup en France, notamment depuis qu’il a été cité dans l’affaire Lafarge et le financement de Daech en Syrie.
Plus grave encore, pour beaucoup de français, le fait que dans la Constitution du Qatar, il soit expressément indiqué que ce pays est wahhabite, bloque toute discussion quant à la confiance que l’on peut accorder aux autorités qatariennes. Pour beaucoup de français, un lien est fait entre wahhabisme et financement d’un djihadisme violent.
Nous avions par le passé déjà évoqué l’inscription dans la Constitution du Qatar de son appartenance au wahhabisme comme l’Arabie saoudite. Or, on peut raisonnablement s’interroger, car le Qatar est plus voisin d’une approche politico – religieux comme les Frères Musulmans que d’un rigorisme à la saoudienne.
Il va bien falloir, là encore, que le Qatar éclaircisse la place du religieux au sein de ses institutions. Il règne une confusion préjudiciable à ce pays, l’exemple de l’organisation à tout va d’évènements sportifs est en parfaite contradiction avec le wahhabisme. Il devient urgent de modifier la Constitution du Qatar pour que ce pays se mette en accord avec ses actes.