Le cyclone Mekunu frappera- t- il le Qatar alors que nous sommes à quelques jours de l’anniversaire du boycott partiel de ce pays par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ?
Un an plus tard
Le 4 juin 2018 au soir, le quartet des boycotteurs du Qatar tirera ses conclusions sur une année d’un conflit larvé. Un an plus tard, le Qatar ne s’est pas effondré et l’émir Tamim bin Hamad al Thani est toujours maître du jeu à Doha.
Aucune des revendications formulées par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte n’a reçu officiellement de réponse. Pourtant à Doha, chaque semaine, on rappelle avec insistance le combat conduit contre le terrorisme. Cette semaine le Conseil des Ministres a approuvé l’adhésion à l’Accord portant création de l’Académie internationale de lutte contre la corruption. Mais le quartet n’a plus confiance dans le discours qatarien même lorsqu’il pose des actes.
Un an plus tard, le Qatar pourrait penser qu’il a réussi à contenir les attaques de ses voisins et anciens amis, mais si on rapproche les projecteurs sur cette minuscule péninsule on perçoit une étrange sensation.
Les qataris sont mélancoliques
Malgré toute l’énergie des dirigeants du Qatar, le vague à l’âme s’installe au sein de la population qatarienne, en particulier au moment du Ramadan. Ne plus pouvoir échanger et se voir avec les familles dispersées dans le Golfe est une grande souffrance qui frappe tant le Qatar que les pays boycotteurs. Ces dirigeants ont tort de sous-estimer l’impact négatif sur leurs concitoyens.
Pour la population du Qatar qui dépasse à peine les 300 000 personnes, l’impact de ce boycott en matière économique et financier a été dépassé mais pas l’isolement psychologique. Si au sein des pays boycotteurs l’effet est dilué car la population est bien plus importante à Doha tel n’est pas le cas.
Le cyclone Mekunu frappera- t- il le Qatar alors que nous sommes à quelques jours de l’anniversaire du boycott partiel de ce pays par l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte ? Ce matin à Doha, chacun s’en moque, car ce phénomène parait bien insignifiant par rapport au vide qui se développe au sein de chaque qatari.