Pour que le Qatar puisse continuer à progresser en matière de recherche il faut que l’éducation soit ouverte à tous et ne se transforme pas en un acte mercantile.
Les contradictions qatariennes en matière de recherche
Le ministre de l’Education et de l’Enseignement supérieur, Mohamed Abdul Wahed Ali al-Hammadi vient de clore le Forum annuel de la recherche, ce mercredi 2 mai 2018. La recherche au Qatar a comme feuille de route le programme quinquennal 2014 – 2019 et une projection plus large avec la Vision 2030.
Ce Forum s’est déroulé pendant deux jours dans la capitale du Qatar, Doha, avec de nombreuses présences du monde de la recherche et de la politique. Qatar University est l’élément central d’une exposition annuelle sur ce sujet.
Pour l‘essentiel, le ministre qatarien a rappelé l’effort effectué pour augmenter les moyens afin d’obtenir des résultats innovants et de qualité.
Les autorités qatariennes ont raison d’investir sur le secteur de la recherche. Toutefois, notons que la politique globale du pays en matière d’éducation, la base de tout système de recherche, est en contradiction avec les objectifs poursuivis.
Le Lycée Bonaparte de Doha est un exemple vivant de cette contradiction. On augmente les tarifs d’une manière exagérée pour exclure des centaines de familles, souvent françaises, qui n’ont plus les moyens de « suivre » ces augmentations. Pour que le Qatar puisse continuer à progresser en matière de recherche il faut que l’éducation soit ouverte à tous ceux qui font la richesse du pays et ne se transforme pas uniquement en un acte mercantile.