Échec du PSG en Ligue des champions, échec du football local, Coupe 2022 avec une image liée à la corruption, l’émir du Qatar oublie trop facilement qu’il dirige un pays wahhabite.
La dérive du football qatari
L’essentiel de la population du Qatar a d’autres préoccupations que s’intéresser au résultat du match PSG contre le REAL Madrid. Pourtant dans les bureaux de Doha, le sujet est d’actualité. Une nouvelle fois le club parisien aux capitaux qataris est en échec au niveau européen, une référence au niveau mondial.
Ce n’est certainement pas le football pratiqué au niveau local au Qatar qui demain pourrait compenser l’image de ce pays au niveau international. D’ailleurs notre site n’en parle même plus, tant le niveau reste extrêmement bas. Il y a bien quelques vedettes internationales en fin de carrière qui jouent au Qatar, mais il n’y a qu’à regarder le nombre de personnes qui assistent aux matchs pour comprendre que l’intérêt pour ce sport est particulièrement réduit à Doha.
Le Qatar est un pays wahhabite, ceci veut dire que pour le qatari de souche, ce sport n’est d’aucune utilité. C’est avant tout l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad al Thani et une partie des 30 – 40 ans qui accordent de l’importance au football. L’objectif premier et d’occuper une place au niveau mondial dans une activité sportive qui peut générer à terme, en cas de réussite, des revenus mais avant tout une notoriété. Or ce matin le constat est pitoyable, échec du PSG en Ligue des champions, échec du football local, Coupe 2022 avec une image liée à la corruption, l’émir du Qatar à force de vouloir tout chapeauter fait sombrer ce qui devait être un atout majeur pour le tourisme qatarien.
Les qataris pourraient bien se lasser des visions contraires à leurs valeurs qui en outre emploient des capitaux importants avec des résultats médiocres. Alors que le Qatar subit un boycott partiel par ses voisins depuis le 5 juin 2017, tout affaiblissement de l’émir génère du stress pour les qataris. Bon nombre de citoyens qataris s’interrogent sur cet engagement « aveugle » de l’émir sur une activité qui n’est pas dans la logique d’un islam empreint de rigueur.
L’hyper nationalisme suscité par la crise n‘est qu’une façade provisoire dans ce pays, tôt ou tard le jeune émir du Qatar devra rendre des comptes personnellement, car il ne sait pas mettre la distance voulue entre sa passion pour le football et sa fonction de premier personnage et dirigeant dans un pays wahhabite.