Mohammad bin Salman doit s’interroger sur sa politique étrangère notamment en Afrique puisque le Qatar retourne un à un ceux qui avaient fait allégeance à l’Arabie saoudite.
Le Maroc joue à l’équilibriste au-dessus de l’Arabie saoudite et le Qatar
Les responsables politiques du Maroc écoutent avec attention les propos des dirigeants saoudiens et essaient de mesurer s’il a lieu de considérer ceux-ci comme une éventuelle menace. Il ne faut pas confondre « humeurs du moment » avec un changement de stratégie de l’Arabie saoudite envers le Maroc.
Le Qatar prend un malin plaisir à mettre la zizanie entre les pays proche des saoudiens en particulier en Afrique comme la normalisation récente avec le Tchad ou les bonnes relations maroco – qatari. Pour autant peut-on expliquer ce succès apparent du Qatar uniquement par une politique du carnet de chèque ?
Il y a certes la partie financière mais aussi d’autres considérations comme le respect de l’interlocuteur et surtout le manque de visibilité du belliqueux Mohammad bin Salman. Après avoir entrainé ses amis arabes dans une guerre au Yémen dont il ne sait se sortir, les saoudiens pourraient demain entrer en confrontation avec l’Iran poussé en avant par le président américain Donald Trump.
Après avoir jeté le Qatar dans les bras de l’Iran, la politique étrangère de MBS va- t-elle conduire le Maroc à prendre des distances avec l’Arabie saoudite ? La puissante relation des marocains avec les saoudiens du temps du roi Abdallah s’effrite. Si le Maroc tire profit pour l’instant de sa relations avec le Qatar, à long terme a- t- il intérêt à se rapproche encore plus de ce pays ?
Une situation délicate au sein du monde arabe qui conjugue suspicion et division.