Le thème des travaux du 13ème congrès de Doha pour le dialogue entre les religions est : les religions et les droits de l’homme. Il se tient du 20 au 21 février 2018.
Les droits de l’homme et le Qatar
Gandhi disait « Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de discours », or le Qatar fait partie de ces pays qui passent leur temps à organiser des congrès, conférences et rencontres pour parler de sujets sans les pratiquer.
Doha est le lieu d’échanges régulier entre différents responsables religieux, politiques ou membres d’organismes internationaux. Pour autant lorsqu’on regarde l’évolution des droits de l’homme dans ce pays, on peut s’interroger sur la finalité de ces rencontres.
Ce qui parait tout aussi curieux est le savant mélange entre religions et droits de l’homme. Là encore, combien de responsables politiques dans le monde utilisent la religion, voire se servent de notre créateur, pour justifier les atrocités qu’ils commettent.
Le Qatar est un pays ou la démocratie n’existe pas, où la justice est souvent le fait du prince et le droit d’expression totalement bridé. Les travailleurs expatriés et leurs familles qui représentent 88 % de la population et qui font prospérer ce pays sont considérés dans le meilleur des cas comme des humains de deuxième zone ou pire encore comme des « inexistants ».
Les autorités qatariennes devraient moins parler et montrer au monde ce qu’ils font au quotidien pour que les humains dans ce pays soient respectés. Et que l’on ne vienne surtout pas dire qu’ailleurs c’est pire pour justifier son inaction.
Le colloque qui se déroule sur deux jours du 20 au 21 février 2018, aurait du être précédé par une journée dans les prison du Qatar à discuter avec les détenus et un journée sur un chantier d’un sous traitant en bâtiment et travaux publics et puis tous les représentants au 13e Congrès de Doha auraient pu parler des droits de l’homme. Au Qatar l’essentiel de la population ne vit pas dans des salons feutrés et climatisés…