Ce grand pays africain, faute de mieux, devra se contenter de Cyril Ramaphosa.
Un président par défaut
Pour l’ancien syndicaliste que je suis, Cyril Ramaphosa, l’enfant du quartier de Chiawelo à Soweto, a été une figure du syndicalisme de l’Afrique du Sud, avec la participation à la création de la puissante confédération syndicale COSATU. Mais il fut aussi celui qui demandât à la police de rétablir l’ordre dans l’interminable grève des mineurs de Marikana en 2012. Un véritable massacre avec 34 morts et des centaines de blessés.
Le président Jacob Zuma est tombé par cette gangrène qui frappe de nombreux pays africains, la corruption. A 65 ans, Cyril Ramaphosa est un président par défaut, un homme aux deux facettes, un incontestable héros mais aussi quelqu’un qui peut ordonner la mort. Un héros qui peut se transformer en assassin.
Ce grand pays africain, faute de mieux, devra se contenter de Cyril Ramaphosa. Si le nouveau président veut laisser une trace positive dans l’histoire, sa facette de héros doit prendre le dessus et œuvrer pour qu’une nouvelle génération, non corrompue, parvienne au pouvoir.