Le sport prend une place importante au Qatar en contradiction avec les valeurs religieuses de ce pays. L’émir faisait du vélo hier, dans le cadre de la journée nationale du sport, tout en pensant au match du PSG contre le REAL Madrid.
Le spirituel disparaît pour laisser place à l’économique
Plus le Qatar s’insère dans la mondialisation, plus ses valeurs fondamentales s’évanouissent. Le sport serait-il une perte de temps pour les religieux, probablement. Tout au plus on pourrait considérer que la journée nationale du sport au Qatar, qui s’est déroulée hier, avec un émir Tamim bin Hamad al Thani sur un vélo, aura eu, pendant quelques heures, un impact positif auprès de la jeunesse qatarienne.
Pour autant, l’éclatement de la cellule familiale, ou quelques facettes sombres du Qatar comme l’alcool, la drogue, l’endettement, le mauvais traitement des travailleurs expatriés … pèsent sur les valeurs de ce pays et nous faisait dire ce matin, les qataris n’ont plus du passé mais pas encore du présent.
Dans ce monde complexe de la mondialisation, les populations sont parfois conduites au pas de charge vers de nouvelles valeurs, sans pouvoir réellement s’exprimer sur leur opportunité. On s’interroge plus sur le nombre de touristes qui vont visiter le Qatar, sur la victoire ou non de son club de foot de référence, comme le Paris Saint Germain, que sur la place du spirituel dans ce qu’il reste de la société qatarienne.
La problématique ne se pose même plus entre politique et religion, entre immanence et transcendance… L’importance de la déesse « Economie » balaye d’un revers de la main des siècles d’histoire.
Il y a quelques années, les observateurs du Qatar indiquaient qu’il s’effondrerait comme un château de sable, cette expression est sans doute maladroite. On pourrait plutôt dire, le Qatar n’ayant plus aucune particularité, ayant vendu toutes ses valeurs, ayant la taille d’une cité, adorant la nouvelle déesse « Economie, a disparu absorbé par la mondialisation. Le compte à rebours a commencé !