Le 30ème sommet de l’Union africaine (UA) vient de s’achever hier 29 janvier 2018, le président rwandais Paul Kagame est le nouveau président de cette institution que l’on qualifie facilement d’inefficace.
L’improbable mission de Paul Kagame
Les grandes orientations de la réforme de l’Union africaine ont été adoptées en janvier 2017 au 28e sommet d’Addis-Abeba. Elles avaient été portées depuis juillet 2016 par Paul Kagame. Qui mieux que lui peut aujourd’hui mettre en œuvre ces dispositions ? Homme de forte volonté, le rwandais Paul Kagame a un seul véritable ennemi, lui-même. S’il conduit son pays de main de maître s’embarrassant peu de favoriser la liberté d’expression, l’ouverture démocratique et l’alternance politique, il aura beaucoup de mal à imposer des reformes aussi étendues sans quelques résistances.
Quel sera notamment le rôle du tchadien Moussa Faki Mahamat l’ambitieux président de la Commission de l’Union africaine, depuis janvier 2017 et pendant 4 ans. Certes le président rwandais Kagame a une ministre des Affaires étrangères d’une grande efficacité, Louise Mushikiwabo, mais cela suffira- t- il à faire avancer les trois points clés de cette réforme ?
- Le financement de l’union africaine
- La rationalisation du champ d’action de l’UA
- Le réalignement des institutions…
Le président Kagame aura- t-il le temps et la patience, alors que son mandat ne dure, au sein de cette institution, qu’un an et qu’il ne dispose même pas d’un bureau fixe au siège de l’UA ?
On ne peut que lui souhaiter de réussir mais le challenge est immense !