Une délégation de qataris était à Mascate dans le Sultanat d’Oman, ce 28 janvier 2018, pour développer fortement les relations bilatérales entre les deux pays. Oman prend position clairement pour le Qatar.
Le boycott du Qatar se fragilise grâce au Sultanat d’Oman
Le 5 juin 2017, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte, considérant que la politique étrangère du Qatar représentait un véritable danger pour eux, commencèrent un boycott de ce pays par les voies terrestre, aérienne et maritime. Plus de 238 jours plus tard, le boycott continue sans qu’une solution concrète apparaisse mais des profondes brèches sont nées.
Dès les premiers jours, le Sultanat d’Oman a contribué à contourner ce boycott. Ainsi les ports du Sultanat d’Oman servent de base d’accueil des produits destinés au Qatar qui auparavant passaient par Dubaï. Même des matériaux très lourds, extraits des carrières d’Al-Jabro à Oman feront partie désormais des livraisons régulières des entreprises du bâtiment et travaux publics du Qatar. Un accord fut conclu entre la Qatar Carries and Building Materials Company et Oman Holding Company pour faciliter les extractions des carrières d’Al-Jabro.
Puisque les Emirats arabes unis ne livrent plus le Qatar, ce pays fait des ports du Sultanat d’Oman et en particulier Sohar, sa plateforme logistique. Les trois ports principaux d’Oman, Sohar (nord-est), Duqm (centre-ouest) et Salalah (sud-ouest du pays) deviennent chacun à leur tour selon l’origine des marchandises, une plateforme logistique pour desservir le Qatar ou pour expédier des produits en provenance de ce pays.
Autre élément, une compagnie aérienne d’Oman saisit l’opportunité créée par le rapprochement du Sultanat à l’émirat du Qatar pour inaugurer une ligne entre les eux pays. SalamAir qui possède 3 avions augmente son parc de quatre A320 en 2018, pour répondre à la demande de transports croissante notamment depuis la crise du 5 juin 2017 entre l’Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis et Egypte contre le Qatar.
A cela il faut ajouter, l’assemblage de véhicules terrestre comme les cars et bus mais pas seulement. L’accord portant création d’une unité de montage de véhicules terrestres à Oman a été signé en 2014 entre Oman Investment Fund (OIF) et Mowasalat, la compagnie de transport national du Qatar. Cette usine va démarrer sa première phase, soit 90 millions de dollars, pour assembler 1000 bus par an et créer du travail pour 200 personnes. La société qui porte ce projet se nomme Karwa Automotors, une coentreprise à 70 % qatari et 30 % omanaise. Elle va assembler des véhicules dont des cars et bus. Elle sera située à Oman dans la Zone franche d’Al Duqm…
Enfin, ce dimanche 28 janvier 2018, une délégation de qataris était à Mascate dans le Sultanat d’Oman pour développer fortement les relations bilatérales entre les deux pays. Oman prend position clairement pour le Qatar au détriment de l’Arabie saoudite, du Bahreïn et des Emirats arabes unis, tous membres du Conseil de Coopération du Golfe.