Une crise dans le Golfe qui a commencé le 5 juin 2017 et dont les acteurs sont incapables d’en trouver l’issue.
La crise dans le Golfe n’intéresse plus grand monde à part les marchands d’armes
Peut-on être étonné de l’incapacité des participants à résoudre le conflit dans le Golfe persique qui oppose, 235 jours plus tard, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte au Qatar ?
Ceux qui observent ces pays savent que cette crise politique, économique et sociale pourrait durer très longtemps, car les acteurs de ce conflit ne sont pas connus pour être capables de trouver des solutions sans être assistés.
Souvent les USA ont joué ce rôle d’assistant pendant des décennies, mais depuis que les américains sont devenus autonomes en matière d’hydrocarbures, leur intérêt est de faire prospérer une bataille de « petits chefs » qui se soucient peu de leurs populations.
Le Qatar minuscule petit état du Golfe bombe son torse 235 plus tard, en indiquant qu’il ne se soumettra jamais à ses voisins saoudiens ou émiratis. Il ne cesse depuis quelques années de passer des contrats d’armements en puisant dans les caisses de l’état, au détriment d’une population à 90 % expatriée qui voit son pouvoir d’achat diminuer. Il y a tant d’armes qui vont arriver que le Qatar sera obligé de faire appel à des mercenaires pour les utiliser, avec les risques énormes que cela peut comporter. Donald Trump qui est à l’initiative de cette crise a réussi son pari de diviser cette zone et de créer l’instabilité générant une course aux armements. Il n’est pas le seul à bénéficier de cette manne puisque des pays comme la France, le Royaume uni, l’Allemagne et désormais la Russie avec ces S-400 profitent de cette discorde.
Une crise chassant l’autre, les regards se posent aujourd’hui sur l’invasion de la Syrie par la Turquie pour créer une zone « dite de sécurité ». Une simple appropriation de territoire syrien par les turcs qui permet en outre de détruire tout ou partie de l’armement américain fourni au Kurdes syriens qui ont combattus les djihadistes de Daech.
La crise dans le Golfe n’intéresse plus grand monde à part les marchands d’armes et comme les belligérants sont incapables de s’écouter elle pourrait durer longtemps.