La Russie veut organiser l’avenir de la Syrie en permettant aux différentes forces syriennes de se rencontrer. La paix en Syrie sera complexe à obtenir et le conflit déclenché par les turcs contre les kurdes syriens la rend encore plus aléatoire.
Faire la paix et bien plus subtil que faire la guerre
Le Congrès de paix pour la Syrie prévu le 30 janvier 2018 à Sotchi s’annonce particulièrement difficile, tenant compte du passé mais aussi du présent. Les Kurdes devraient être présents pour ne pas laisser leur chaise vide, mais ils demanderont des explications aux turcs et aux russes concernant l’attaque des troupes turques contre la région d’Afrin.
Une attaque turque en territoire syrien contre des kurdes syriens est un acte de guerre contre la Syrie, une invasion à laquelle Damas ne s’est opposée et autorisée par les russes. Parler de paix alors que la trahison est encore en cours, rend la mission impossible. Ceci donne le ton général, comment parler de paix alors que la parole de la Russie, de la Turquie et de Damas n’est pas crédible.
Pendant ce temps-là, les américains qui ne voient pas cette initiative russe, avec l’Iran dans l’ombre, d’un bon œil, mettent tout en œuvre pour faire capoter cette rencontre.
Faire la guerre est une chose vouloir la paix est beaucoup plus subtil, est-ce dans les cordes de Poutine ?