Le canton d’Afrin en Syrie, tenu par les Kurdes, alliés des américains contre les djihadistes, est attaqué par les troupes turques. Une véritable poudrière où sont présents russes et américains.
Erdogan déploie son plan d’une zone tampon entre la Turquie et la Syrie
Depuis quelques années le président turc soutient l’idée qu’il doit y avoir une zone tampon entre la Turquie et la Syrie. Ceci veut dire clairement que la Turquie souhaite annexer une partie du nord de la Syrie où justement sont établies les Forces démocratiques syriennes (FDS), liées au mouvement kurde qui contrôle Afrin depuis 2012.
Le canton d’Afrin est l’un des trois territoires du nord de la Syrie contrôlés par les Kurdes, mais, contrairement aux deux autres – Kobané et Djézhiré – qui forment une continuité territoriale, il est enserré entre la Turquie, le régime de Bachar al-Assad et les rebelles syriens. Cette zone est sous influence russe allié de Damas pendant que les américains soutiennent les Kurdes qui ont été le fer de lance de leur lutte sur le terrain contre le djihadiste.
Erdogan déploie son plan d’une zone tampon entre la Turquie et la Syrie qu’il avait annoncé, il en profite pour éliminer les Kurdes qu’il accuse de soutenir son éternel ennemi, le PKK, véritable obsession du président turc. Une poudrière où sont présents russes et américains mais qui risque aussi d’attiser la colère des Kurdes présents en nombre en Turquie. Quant aux américains en soutenant les Kurdes sur ces trois territoires ils « remercient » les Kurdes pour leur engagement tout en gardant un pied dans ces lieux hautement stratégiques où la Russie s’est installée.
Un contexte global des plus complexes qui pourrait déboucher sur une crise majeure entre la Turquie, les USA et la Russie, car après Afrin, Erdogan s’attaquera aux deux autres enclaves tenues par les Kurdes.