En 2019 près de 200 000 salvadoriens seraient obligés de quitter les USA suite à une modification de leur statut de résident. Le Qatar s’est proposé d’en recevoir une partie sur son territoire, coup de « pub » où réel besoin ?
Les promesses du Qatar n’engagent que ceux qui les écoutent
Pour assurer son avenir, le Qatar recherche tout ce qui peut compromettre son futur, en lien avec une dépendance y compris en ressources humaines. La fin des travaux des infrastructures et ceux liés à la Coupe du monde de football 2022, vont voir près de 800 000 à 1 million d’expatriés, en particulier les ouvriers de bas niveaux de qualifications, quitter le pays et être remplacés par des personnes plus qualifiées.
Le total de la population du Qatar à fin décembre 2017 est de 2 641 669 résidents, soit 300 901 qataris et 2 340 768 étrangers. La population d’expatriés de 5 pays représentent au Qatar 70 % des résidents. Les indiens sont au nombre de 630 000, les népalais 350 000, les philippins 260 000, les bengalis 215 000 et les égyptiens 178 000. A cela s’ajoute des expatriés de dizaines de nationalités.
Lorsque des responsables politiques, en visite au Qatar, demandent aux autorités qatariennes d’augmenter leur nombre de résidents, comme les népalais il y a quelques mois, ou le Salvador qui souhaite faire venir les premiers salvadoriens, l’équilibre s’en trouve rapidement bouleversé.
En 2019 près de 200 000 salvadoriens seraient obligés de quitter les USA suite à une modification de leur statut de résident. Le Qatar s’est proposé d’en recevoir une partie sur son territoire, coup de « pub » où réel besoin ?
Les autorités qatariennes devraient être prudentes en ce qui concerne les nombreuses promesses qu’elles effectuent, car si la population globale augmente trop, les qataris vont se sentit assiégés dans leur propre pays. Et si on touche aux grands pays fournisseurs de main d’œuvre mais aussi de stabilité dans le pays, on peut s’attendre à terme à des désordres.
Ce qui nous fait dire que les marges de manœuvres des autorités qatariennes sont limitées, elles ne peuvent accueillir que quelques centaines ou milliers de salvadoriens. Les fanfaronnades en cours ne sont pas de mises et certains travailleurs du Salvador actuellement aux USA voient de très mauvais œil cette manœuvre qatarienne.
Dossier à suivre, comme jadis les 200 000 pakistanais qui devaient venir et qui ne sont toujours pas là.